Se sentir plus épanoui(e) : 5 conseils enrichissants
Être épanoui(e) est certainement ce que l’on devrait se souhaiter et vouloir de mieux dans la vie. On a parfois tellement de pression qu’on se sent bien médiocre de ne pas y parvenir. Et cela n’aide pas. Comme s’il suffisait de le vouloir pour pouvoir ! Bien sûr que trouver de l’épanouissement personnel donne un sens positif à la vie. Pourtant, pour beaucoup d’entre nous, cet état abstrait, subjectif, complexe reste délicat à saisir. Dans cet article, je me propose d’apporter des réponses aux questions que tu peux te poser :
- Quelle est la définition de l’épanouissement personnel ?
- Pourquoi il est important pour l’individu ?
- Est-on plus épanoui(e) en vieillissant ?
- Que se passe-t-il si on n’est pas épanoui(e)
- Comment trouver ou améliorer son épanouissement personnel ?
Quelle est la définition de l’épanouissement personnel ?
La plupart des définitions de l’épanouissement personnel convergent pour dire qu’une personne à l’aise et satisfaite de son existence est une personne épanouie. Ses besoins sont pourvus, elle vit comme elle aime et en éprouve du plaisir, elle peut concrétiser ses valeurs, accomplir ce qui lui tient à coeur et donner du sens à sa vie. Elle cultive une bonne estime d’elle-même. Elle ne connait pas de contraintes ou de limites ou les accepte librement. Cela ne veut pas dire que tout est parfait mais que ce qui est lui convient.
Les définitions précisent aussi que l’épanouissement personnel n’est pas le même pour tout le monde. Inutile de chercher à copier celui de son voisin ou à rivaliser en donnant des leçons. En revanche, il y a tout de même quelques manières communes de le favoriser.
Pourquoi l’épanouissement personnel de l’individu est-il important ?
Une personne épanouie a plus d’énergie, d’entrain et d’envies. Elle est sereine, positive, optimiste, active, compétente pour aller de l’avant et réaliser ses objectifs. Sa vitalité et sa joie de vivre sont palpables pour les autres, ce qui la rend sympathique. L’épanouissement aide à passer plus facilement au travers des difficultés que la vie réserve, à canaliser les émotions et sentiments désagréables et à prendre de meilleures décisions. Vouloir être épanoui(e) n’est ni de l’égoïsme ni de la superficialité. C’est très bénéfique dans les rapports avec les autres et réduit le risque d’être toxique avec eux, consciemment ou pas. En étant authentique et généreux avec autrui, la vie d’une personne est plus riche et contribue mieux à la qualité de la société.
Est-on plus épanoui en vieillissant ?
Bonne question, cela serait bien si être épanoui(e) était une contrepartie heureuse du vieillissement ! D’ailleurs, la plénitude de la maturité est un stéréotype fantasmé de l’avancée en âge. Mélange de santé et de sérénité selon Épicure, la plénitude est liée à l’épanouissement. Comme il est rarement inné et permanent et qu’il n’arrive pas souvent du jour au lendemain, on peut penser que l’épanouissement est plus fréquent à un âge avancé. Pourtant, il fluctue non seulement d’une personne à l’autre mais selon les moments. Certains vont le trouver en vieillissant, d’autres non. Personne ne vieillit pareil. Cela dépend des conditions de vie, des buts que l’on se fixe et aussi de son état d’esprit. Mais essayer de le trouver est un bon projet à tout âge.
Que se passe t-il si on n’est pas épanoui ?
Les difficultés à être épanoui(e) proviennent beaucoup du stress, de l’angoisse, de la souffrance physique et psychologique. Quand ces conditions, émotions et sentiments prédominent, il n’y a pas de raison ni de place pour l’épanouissement. Inversement, c’est un bouclier pour vieux vivre les problèmes mais pas une panacée. Et rien n’est figé, on peut être épanoui un jour et désenchanté le lendemain.
Avant tout de chose, il est utile de reconnaitre les obstacles et d’essayer d’y faire face ou de les réduire. Devenir épanoui(e) se travaille tout au long de la vie, en essayant de se connaitre un peu plus et de s’adapter aux hasards, bons ou mauvais, rencontrés en chemin. Les livres et le coaching de développement personnel promettent aujourd’hui de l’épanouissement à profusion. Mais ce n’est pas simple et ne réduit pas à appliquer des recettes. L’épanouissement personnel est un état d’être qui s’atteint progressivement. Je ne crois pas aux plans et aux méthodes radicaux qui font miroiter des lendemains qui chantent en quelques semaines.
De quelle manière trouver ou améliorer son épanouissement personnel ?
Les pistes proposées s’explorent, en tâtonnant. Trouver sa source d’épanouissement personnel demande un investissement en temps et en volonté. Mais c’est vraiment plus efficace.
Pour ma part, au lieu de chercher éperdument mon épanouissement personnel idéal (dont je ne connais pas très bien ni la teneur ni le contour), je préfère entretenir le terrain de sa croissance.
J’ai retenu de mes recherches ces 3 habitudes à prendre dans sa vie quotidienne :
- Prendre soin de son bien-être : préserver sa santé, faire de l’activité physique régulièrement, manger sainement, dormir suffisamment, se mettre en valeur.
- S’accorder du temps et le savourer sans complexe : préserver des moments pour se détendre et/ou pratiquer une activité plaisante et encore mieux une passion.
- Simplifier, élaguer, respirer : faire la liste de ses engagements et se décharger de ceux qui sont inutiles ou à déléguer. Observer sa manière de vivre et supprimer les complexités improductives. Prendre de la distance avec les personnes négatives ou épuisantes et se rapprocher des plus positives et stimulantes.
Ces bases confortables établies, on peut travailler ces aptitudes psychologiques :
Muscler son optimisme
J’avais comme pas mal de Français un petit penchant pour le pessimisme. Une psychologue clinicienne m’a un jour expliqué que l’optimisme peut s’apprendre et soutient le plaisir de vivre. Un collègue m’a aussi suggéré un peu vertement de changer de logiciel : au lieu de penser problèmes, regarder du côté des solutions. Je les en remercie tous les jours.
Au début, c’est dur car on manque d’entraînement mais c’est possible. Par exemple, j’ai appris à reformuler mes propos. A la place de dire à ma petite fille « attention, ne fais pas ceci ! », je lui dis » si tu es prudente, tu vas y arriver ». Ou bien à la place de « tu vas prendre froid », je dis « couvre-toi bien ». J’adorerais qu’on parle de cette manière au journal télévisé qui connait surtout les mots peur et risque. Enfin, quand quelque chose de positif se passe, je le fais remarquer. Lors de mon 3ème rappel de vaccin contre la covid, sujet qui peut assombrir l’humeur, j’ai remercié et félicité les organisateurs. A quoi ça sert tout ça ? A appréhender autrement la réalité et à se sentir mieux.
Mettre en place des barrières mentales
J’essaie de lutter contre mes moments de stress, d’anxiété, de déprime de manière naturelle. C’est à dire que j’ai ma petite pharmacopée personnelle prête à l’emploi. A commencer par un rituel apaisant et recentrant. Une petite manie qui vient de mon enfance et qui me rassure : je prends un bain. Je ne prétends pas c’est le seule et unique manière de faire, c’est seulement la mienne. J’ai aussi appris à rêvasser en me passant une musique que j’aime. Je décompresse et je relance ma capacité à penser solutions.
Avec les années, j’ai aussi appris à mieux tolérer l’incertain, ce qui s’entraine également. Le premier effort que j’ai fait est d’arrêter d’imaginer ce que les autres pensent et d’agir en conséquence, prétendant savoir ce, qu’en fait, je ne sais pas. Je demande, c’est plus sûr et évite les de se tromper. J’ai aussi admis que rechercher un certain niveau de contrôle sur la vie augmente finalement le doute et fait barrage à l’épanouissement. Alors aujourd’hui, je prends les choses comme elles viennent. Mes enfants décident de venir déjeuner, je m’en réjouis. Ils ne viennent pas, je ne cherche plus à contrôler le fameux repas du 1er dimanche du mois. Une autre opportunité va peut-être se présenter et je vais la saisir. Je ne m’en sens que mieux !
Vivre en accord avec ses valeurs
Je suis quelqu’un avec des valeurs. Assez tard dans ma vie, j’ai compris que les valeurs que je respectais n’étaient pas les miennes mais celles qui m’avaient été inculquées. Je ne dis pas qu’elles étaient toutes à jeter. Mais que je ne respectais pas assez mes propres valeurs. Par exemple, on m’a inculqué que le travail est sacré, qu’on doit s’y consacrer en priorité. Au fil de ma vie, j’ai pris beaucoup de recul sur cette valeur, au point de décider de rompre volontairement avec mon bel emploi salarié, quelques années avant ma retraite. C’est un exemple. Je comprends qu’avoir du travail est une nécessite et une priorité, qui ne s’abandonne pas le plus souvent volontairement. Mais renoncer à cette valeur m’a procuré un incroyable épanouissement. Libérée du schéma antérieur, je me suis même remise à retravailler autrement, à ma façon. Et je m’éclate !
Être moins sévère
Je dois reconnaître que j’ai souvent été assez intransigeante envers les autres car j’étais dure et exigeante avec moi-même. Je me fixais un idéal de « moralité ». Ce comportement, poussé à l’extrême, a nuit parfois à mon épanouissement personnel. J’ai compris que je devais, là aussi, adopter une nouvelle attitude et manière de penser. Je n’ai vraiment pas le caractère à l’auto-compassion. En revanche, je peux me mettre à la place des autres. J’ai mis de l’eau dans mon vin en me demandant ce qu’un proche, différent de moi, ferait ou serait dans la même situation. Mon attitude et mon comportement sont devenus plus ronds et je m’en suis trouvée aussi plus épanouie.
Devenir satisfait
Christine Lewicki en a fait un livre à succès : « j’arrête de râler ». Je ne l’ai pas lu mais j’aurais pu ou dû. Rouspéter n’est pas le chemin le plus court vers l’épanouissement personnel. Les râleries masquent de la timidité, le besoin de créer de la distance, de l’impatience et, dans mon cas, la frustration de ne pas me sentir comprise et en capacité de contrôler. Pour brosser le tableau, par rapport à mon « idéal de moralité », je râlais quand les autres ne me semblaient pas assez fiables ou à la hauteur. C’est terminé, j’ai changé de valeur justement. Et je me concentre sur ce qui me satisfait plutôt que sur ce qui me frustre. Je suis aussi beaucoup plus tolérante.
L’insatisfaction n’est pas mauvaise quand elle pousse à améliorer les choses. Mais si elle devient un état psychologique, c’est un trou sans fond dans lequel l’épanouissement personnel est noyé. Pour être moins insatisfaite ou juste satisfaite, j’ai revu à la baisse mes exigences. Est-ce capituler ? Je ne le pense pas : ne pas avoir de frustration est plus important pour l’épanouissement personnel que de pousser ses exigences au maximum, sans résultat.
L’épanouissement personnel, plus on le cherche, je crois, et plus on s’en éloigne. Heureux ceux qui sont de nature épanouie. Si ce n’est pas le cas, on peut le trouver en préparant le terrain par son mode de vie et ses attitudes :
- prendre plus soin de soi,
- s’accorder vraiment du temps,
- s’alléger sans culpabiliser,
- muscler son optimisme,
- mettre en place des barrières mentales,
- vivre en accord avec ses propres valeurs,
- être moins sévère,
- rechercher la satisfaction plutôt que l’exigence maximale.
Sur un sujet aussi subjectif, partager des avis est très enrichissant. Qu’en penses-tu ? Te sens-tu suffisamment épanoui(e) et qu’est ce que ton épanouissement personnel te permet ?
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