Se sentir bien chez soi : inviter l’esprit des îles à domicile
L’ambiance des îles est un cocon. Envie d’une île à domicile ? Inspiration Ile d’Yeu pour se régénérer à la maison et se sentir bien chez soi.
Un doux cocon où recharger ses batteries.
Fais-tu partie des personnes qui aiment et soignent leur domicile. Pour se sentir bien chez soi, on peut s’inspirer des magazines mais aussi recréer et revivre des ambiances d’ailleurs, qui nous ont charmés et ressourcés. L’Ile d’Yeu me rend particulièrement bien vivante. L’île de la simplicité, loin des tentations superflues.
Grand air. Contraste blanc des murs avec le bleu du ciel et de l’océan, vert des haies et ombre noire des toitures. Baisers ou engueulades des vagues sur les rochers et keeah-keeah-keeah-kaukau…des goélands. Embruns iodés et odeur des herbes et des algues. Fameuse et délicieuse tarte aux pruneaux achetée à la camionnette orange du port pour pique-niquer sur une petite plage….
Au point que j’ai fini par ramener cette ambiance à domicile.
Embarque-toi dans une lecture de quelques minutes si te sentir bien chez toi nourrit ta vitalité. Des idées pour changer, modifier et enrichir ton cadre de vie.
Inspiré de l’Ile d’Yeu.
Comprendre les îles.
Les îles ont 4 caractéristiques, assez partagées.
- Vivifiante : L’air circule. Je respire. La mer est fraîche et tonifiante. J’y puise de l’énergie, particulièrement à bicyclette.
- Apaisante : En débarquant, je sens rapidement les tensions physiques et mentales se calmer. Je me laisse aller à ce qui vient et je me libère des contraintes.
- Sécurisante : Dans la tempête, quand la mer est agitée, mon île est un cocon où je peux m’abriter des intempéries.
- Typique : L’Ile d’Yeu parvient à conserver son caractère. Les services de la mairie veillent au grain… des constructions. Elle ne cède pas trop au tourisme, surtout en hiver, et possède encore charme et authenticité. Je lui trouve un air d’île grecque dans l’océan atlantique.
Si tu ne connais pas l’Ile d’Yeu, avant de raconter comment tu peux la ramener à domicile, je t’invite à lire le blog de Hunza et le récit de sa randonnée à vélo pour la découvrir. Tu auras toutes les explications si tu veux y aller et des images plein les yeux afin de te dépayser et te projeter.
Et maintenant, voyons comment s’y prendre.
1. A la cale, les encombrants !
Sans hésiter, faire la chasse :
Aux toxines. Un des airs les plus pollués se concentre à l’intérieur. L’air y serait 2 à 5 fois plus pollué qu’à l’extérieur, en raison, notamment, de la combinaison des sources de toxicité dans un espace confiné*. Rien de vivifiant donc.
*source livre de Raymond Francis.
Au désordre. S’encombrer matériellement peut nous entraver émotionnellement. Le désordre est une nuisance visuelle et spatiale qui, en excès, devient une source de fatigue et de tension. Le contraire de l’apaisement.
A l’insécurité. On nous parle tout le temps à la TV des effractions par cambriolages. Ici, il y a un autre type de danger. L’occupation intrusive de notre espace de vie. Que ce soit d’autres personnes non souhaitées ou des contraintes et des tensions venant du monde extérieur. On reste alors en alerte. On ne parvient pas à se sentir à l’abri.
A la négligence. Décorer notre maison est révélateur de la relation que nous tissons avec nous même et reflète ce que nous pensons ou ressentons. Pourquoi faire rentrer tout et n’importe quoi chez nous et repousser le moment de faire le ménage ?
En continuant ta lecture, de quoi te créer une île chez toi.
2. Vivifier l’atmosphère.
Se convertir à plus de naturel. En suivant les conseils de R.Francis, ce chimiste diplômé de l’institut de technologie du Massachusetts et expert reconnu pour la santé et la longévité, éloigner, autant que possible, les matériaux plastiques et synthétiques qui émanent du formaldéhyde, une substance irritante retrouvée principalement dans les environnements intérieurs.
A la maison, par exemple, nous avons repeint notre cuisine à la peinture à l’eau. Je cherche dorénavant les matériaux et fibres naturelles ( comme le bambou) et je préfère depuis longtemps les parquets en bois aux tapis et moquettes. Les meubles en particules recouvertes d’un vernis plastique sont à éviter, surtout pour le mobilier des enfants. C’est l’occasion de chiner des meubles anciens comme le lit de ma petite fille, plus classique et plus sain.
Modérer l’usage du parfum. Les déodorisants d’intérieur en sprays émanent du gaz et de très nombreuses molécules chimiques. Quelque soit le format : aérosol, diffuseur, même bougie et surtout encens. Les huiles essentielles aussi peuvent être allergisantes et indésirables dans les poumons. A utiliser avec modération mais sans se l’interdire si cela nous fait plaisir !
Inviter les plantes. Bien vivantes, on dit qu’elles purifient l’air. Le fucus serait très efficace. J’en ai un bien gros dans mon séjour. Je ne vais pas te dire que je le trouve beau mais s’il absorbe le formaldéhyde, alors il a sa place.
Le Chlorophytum est la plante réputée pour purifier l’air de la maison. Le lierre se délecterait du plastique ainsi que du benzène. Le philodendron absorberait le formaldéhyde et le pentachlorophénol. L’azalée et le spathiphyllum s’attaqueraient à l’ammoniac. Le chrysanthème se réjouirait du trichloréthylène des peintures et des solvants. Dans les ressources, il y a un lien vers un site spécialisé.
Voilà de quoi faire presque rentrer la lande de l’Ile d’Yeu chez toi ! En plus, prendre soin des plantes est un merveilleux anti stress. As-tu le goût des plantes et la main verte ?
(une parenthèse verte : si tu as envie de plus de verdure à l’intérieur, Corinne Ducasse du blog La Provinciale, l’art de vivre après 50 ans, explique comment te créer une véritable jungle d’intérieur. Elle raconte le secret du bambou magique ou le secret magique du bambou. C’est selon.)
Mais revenons à présent à nos moutons !
3. Place à l’essentiel.
Favoriser la fluidité. La pagaille complique la vie, fait perdre du temps, entraîne la confusion. Evidemment, une maison un peu ordonnée (je ne te dis pas de tout mettre au cordeau) permet de mieux circuler mais pas seulement. Ainsi, on peut libérer du désordre son imaginaire et ses pensées dans le calme et laisser de la place à de nouveaux projets.
Essaie pour voir, au moins dans ta chambre, si tu défends bec et ongles ton désordre. Cela sera propice à un meilleur sommeil. Puisqu’on en parle, j’attire ton attention sur l’article comment améliorer ton sommeil ?
Apporter douceur et chaleur. Pour compenser la fonctionnalité de l’extérieur, renoncer aux espaces trop vides, aux formes anguleuses, à l’épure même si c’est à la mode : opter pour des tons délavés et tons sur tons, des pastels, des meubles aux formes arrondies et moelleuses, du bois, des matières naturelles (cela tombe bien), des petits objets et des petits détails (en provenance de la nature, fleurs séchées, coquillages, cailloux, fruits séchés… ), un éclairage tamisé et confortable pour relâcher la pression.
Rajouter des touches de couleurs comme celles des orchidées jaunes sauvages de l’Ile d’Yeu. Les couleurs permettent autant de se détendre que de se redonner du pep’s. Mon canapé est en velours couleur aubergine. Cette couleur exprime énergie et originalité mais aussi tristesse et spiritualité. C’est pourquoi je le marie avec une couverture en laine vert anis qui renvoie de la lumière.
Déposer des bougies, surtout près des fenêtres. C’est très chaleureux. Les bougies « naturelles » en cire végétale, une mèche en coton ont un parfum naturel sans molécule de synthèse ni phtalates. Comme elles sont plus compliquées à trouver, fais les-toi offrir…
4. Fermer la porte sans se verrouiller !
Veiller à sa sécurité. Un endroit sûr est un endroit où on peut être soi-même et qui nous protège. Les murs sont comme une seconde peau. Pour le confort physique et bien être psychologique, changer de vêtements chez toi : un survêtement en hiver, short-tees hirt ou une robe housse en été. Une fois changé-e, se laisser aller à être totalement soi. Tu te détends et laisses dehors tous les intrus qui occupent tes pensées. Sans être négligé-e pour autant, tu peux choisir des vêtements présentables. Car la porte n’est jamais fermée complètement, comme les îles.
S’entourer d’objets familiers. Quand on pense sécurité au domicile, on imagine des solutions pour se protéger des cambriolages. Ici, c’est la capacité du domicile à donner un sentiment de stabilité. Chérir quelques objets affectifs, je te montre ma collection de boites Banania, souvenir de l’épicerie de mes grands-parents. Elle aurait bien sa place à l’Ile d’Yeu et son ambiance un peu rétro.
Éviter d’acheter à tord et à travers des gadgets sans âme ou de se laisser trop séduire par le bric à brac des brocantes. Éviter aussi de déménager les meubles à toute occasion. (sans se l’interdire non plus si on a envie de changer). Les petits cailloux à la maison balisent la vie.
Prendre plaisir à rester chez soi. Cuisiner, bouquiner, prendre soin de soi, suivre des cours, peindre, bricoler, écouter de la musique, lire, se reposer, bref concocter son petit programme plutôt que de tourner en rond sans savoir par quoi commencer. Régresser dans ma tanière et manger un paquet d’ours en chocolat-guimauve sur mon fameux canapé aubergine, aussi.
Mon chez moi ressemble à l’Ile d’Yeu : il change lentement et j’ai beaucoup de plaisir à paresser sur les petites plages à chaque visite comme sur mon canapé.
5. Garder sa singularité.
La maison comme signature. Porter attention à ce qu’on fait entrer. S’entourer de meubles, d’objets, de plantes, qui nous plaisent et reflètent notre personnalité. Faut-il se soucier d’avoir ‘bon goût’ ? Les magazines ou reportages de déco trop parfaits sont parfois ennuyeux à mourir. Le style personnel n’est pas toujours partagé. L’île d’Yeu aussi a ses petits côtés kitsch et attachants.
Trouver son bonheur partout et à tous les prix. Un de mes objets favoris est un « dabbah », acheté chez Nature & Découvertes, il y a quelques années. C’est la gamelle, équivalente aux tuperwares, utilisée par les employés de bureau indiens pour leur déjeuner. Il est gai dans la cuisine, pratique et il pimente mes repas à l’extérieur.
J’ai un faible pour le style bohème, les roulottes colorées et ma maison a ces touches de fantaisie que je propose et parfois partage avec les autres habitants et visiteurs. C’est l’endroit idéal pour inventer un univers, un petit monde à soi confortable et bienfaisant. Comment bichonnes-tu le tien pour te sentir bien ?
S’ouvrir vers le large.
Au moment de finir cet article, je pense à la bande de l’Ile d’Yeu et particulièrement à Marie, une copine, amoureuse de cette petite île.
Les îles sont comme des passerelles entre les gens, entre les lieux. Ramener l’Ile d’Yeu chez moi me rappelle que je ne suis pas faite pour les silos. L’énergie circule peu, je respire mal, je ne me sens pas bien vivante. Les îles sont ouvertes vers l’extérieur et les voyageurs. Mon île n’est pas une île déserte.
Et toi, te sens-tu bien quelque part au point de le recréer chez toi ? Raconte dans les commentaires ton petit coin de Paradis et pourquoi tu l’aimes autant. Je serais heureuse de te lire et d’en savoir plus.
Puisque tu es chez toi, je te propose maintenant de cuisiner le concombre. A ma façon….
A bientôt !
Si tu as souhaites goûter la tarte aux pruneaux, dite tarte des noces, voici une recette pour la réussir toi même.
15 plantes qui purifient l’air de la maison
J’aime beaucoup l’odeur de verveine à la maison. Ici la bougie Terre d’Oc Nature vendue chez Nature et Découvertes
Je suis adepte de la marque Fragonard en décoration et vêtements féminins. Les produits ont du caractère et sont accessibles en prix. J’y trouve mes robes housses pour l’intérieur. La marque crée de plus en plus de boutiques en plus de son un site de e-commerce.
Je vais finir avec un clin d’oeil à Paola, une décoratrice d’intérieur qui a créé Éco Déco, une agence de design et de décoration intérieure éco-responsable à Paris. Elle est talentueuse et je lui confierais volontiers la réalisation d’une île à domicile !