Comment ces 3 livres ont changé ma vie pour bien vieillir
J’ai un attachement aux livres qui ont changé ma vie : ils posent une question importante et aident le lecteur, par leur réponse convaincante à s’améliorer ou à changer. Ces 3 livres pour bien vieillir ont une place de choix dans ma bibliothèque et dans cet article.
L’évènement blogueur ‘Des livres qui ont changé ma vie’
Olivier Roland, du blog Des Livres pour changer de vie, sélectionne ces livres si précieux et dans son blog, j’ai découvert les Lettres à Lucilius. L’auteur Sénèque, vers 65 avant JC, évoque les charmes de la vieillesse. Cette réflexion philosophique a changé mon approche de l’avancée en âge, surtout vers mes 50 ans.
Olivier Roland organise l’évènement « Les 3 livres qui ont changé votre vie » auquel je participe avec cet article où je te présente 3 livres contemporains qui ont changé ma vie. Je crois tellement qu’il n’y a pas d’âge pour changer sa vie !
Dans la suite de ta lecture, tu vas découvrir comment ces 3 livres peuvent t’inspirer dans ta vie, toi aussi.
- La solution intérieure de Thierry Janssen (2013)
- La sagesse espiègle de Alexandre Jollien (2018)
- L’art de vieillir dans la joie de Ezzedine El Mestiri (2016)
1. La solution intérieure de Thierry Janssen a changé ma vie
Thierry Janssen est un chirurgien, devenu psychothérapeute. Il plaide pour une médecine intégrative, corps-esprit, capable d’aider chacun à prendre conscience de ses capacités de préservation de sa santé et même de guérison.
Quels sont les bienfaits des pratiques de soin corps-esprit sur la santé ?
Le livre répond à cette question en 3 chapitres.
Le 1er chapitre du livre explore comment la médecine de l’esprit peut soigner le corps. Il aborde tour à tour l’effet placébo, le rôle essentiel de l’optimisme sur la santé, l’effet des émotions positives pour renforcer l’immunité et le danger du stress, à l’origine de certaines pathologies. Il atteste qu’un mental fort et apaisé peut protéger le corps.
Le 2ème chapitre investigue comment la médecine du corps peut soigner l’esprit. Il expose qu’écouter son corps, ses sensations et ses tensions peut éclairer un mal être psychologique. Différentes thérapies psychocorporelles pour se libérer des blocages de l’esprit sont présentées.
Enfin, le 3ème chapitre examine comment la médecine de l’énergie peut soigner le corps et l’esprit. Il passe en revue les médecines chinoises, indiennes et les pratiques vitalistes qui entendent équilibrer l’énergie, ce carburant mystérieux qui irrigue de vivant le corps et l’esprit. Thierry Janssen emprunte ces pistes, dont certaines sont ancestrales, avec recul, reconnaissant que même si elles manquent de preuves scientifiques, elles peuvent faire changer la manière de penser.
Quels changements ce livre peut apporter ?
Tout d’abord, prendre en compte une vision unifiée du corps et de l’esprit pour la prévention et la curation et qu’elle place, en son centre, le potentiel humain et ses ressources intérieures.
Explorer et à exploiter ses ressources intérieures, prendre sa responsabilité et devenir acteur de sa prévention et de sa guérison. En tant que médecin, soucieux d’aider les gens à être plus autonomes pour leur santé, il met aussi en garde contre le fantasme de la volonté toute puissante, la pensée magique ainsi que les croyances manipulatrices farfelues ou ésotériques.
Alors que la préoccupation principale du vieillissement est la santé, qu’on devient plus vulnérable et plus anxieux, ce livre m’a aidée à changer d’état d’esprit : refuser d’être une consommatrice passive de soins et de médicaments sur le juteux et, pas toujours éthique, marché de la médecine ou des pratiques anti-âge.
2. La sagesse espiègle de Alexandre Jollien a changé ma vie
Alexandre Jollien est un écrivain et philosophe, né avec un très gros handicap physique. Il aborde des sujets profonds avec une légèreté de ton accessible à tous. Dans ce livre, il témoigne de la terrible emprise émotionnelle qu’il a traversée, en lien avec son handicap, et de la voie empruntée pour s’en sortir.
Comment se libérer d’une emprise émotionnelle ?
Pour répondre à cette question, l’auteur livre un témoignage intime associé aux enseignements de sa propre expérience. Dans une situation similaire d’emprise, que nous pouvons tous vivre à des degrés divers, il nous invite à (je m’appuie sur certains extraits) :
1- ne pas se laisser enfermer dans des carcans et des étiquettes car quand on cherche à correspondre à une norme, on ne se donne pas la liberté de vivre de manière authentique et spontanée.
2- changer de regard sur la réalité en repérant comment le mental exagère, sur-interprète et se fabrique des problèmes. Déceler ses schémas intérieurs, habitudes, préjugés, réflexes, mécanismes de défense. Voir que le mental n’est pas conçu pour la paix, tout enlisé dans la projection, l’attente, le regret, la nostalgie.
3- « tu as un corps, habite-le » est une invitation, quelque soient ses traumatismes ou handicaps, à ne pas mépriser son corps qui est l’appel à la vie.
4- chercher plutôt du réconfort auprès des autres que des recettes toutes faites, des disciplines rigides ou des concepts éthérés. Chaque matin, malgré les tiraillements et la morosité, se demander si on peut faire plaisir à quelqu’un. Car chercher à se réfugier dans une bulle de bien être ou faire bande à part n’aide pas à surmonter. Ce qui aide, c’est le lien.
5- profiter de la vie en glissant dedans, sans s’agripper, comme sur un toboggan, conscient et acceptant que tout est éphémère et passager. Permettre au vivant de circuler.
6- arrêter de se pourrir l’existence et vivre sans aigreur, ni retenue, ni rejet. Se détendre sans se forcer. Arrêter de se la raconter, de faire le beau, de s’accrocher à une image de soi révolue et décider doucement de renaitre dans le présent.
7- choisir d’aller vers ce qui nous égaie sans pour autant banaliser la souffrance. L’accepter au jour le jour, à travers des actes concrets qui vont relâcher gentiment les tensions et la pression. Ecouter notre boussole, prêter l’oreille aux besoins du corps, oser foncer vers la joie tout en sachant qu’elle peut s’effriter dans la durée… C’est un marathon, pas un sprint.
8- arrêter de saboter les petites occasions de bonheur. Se délester de tous nos psychodrames, laisser tourner l’essoreuse à problèmes en gardant les bras ouverts jusqu’à la fin du cycle. Congédier les rabat-joie qui se privent du plaisir d’être. Savourer de progresser tranquillement et sobrement vers la déprise, bien loin des sentiers battus, des pentes savonneuses, et de l’attrait pour ce qui n’allège pas.
9- dire oui à la sagesse espiègle plutôt qu’à la sagesse anesthésiante. Vivre le relâchement et la joie de celui qui n’a rien à prouver, rien à chercher. Se libérer de la volonté de maitrise et de sérieux. Ce n’est pas le renoncement qui conduit au bonheur mais la joie qui libère et fait sauter une à une les barrières et les retenues.
10- s’adonner à l’art de vivre, de la danse et de la glisse, libre, généreux, confiant, rien n’est requis. Pour devenir plus sage, il faut vouloir plonger sous les perturbations et vivre l’expérience avec audace, amour et humour. La voie vers la sortie de crise, qu’il nomme la grande santé en référence au philosophe Nietzche, circule toujours en abondance sous la panique et les ruminations.
Quel changement ce livre peut apporter ?
Aborder les résistances et les blocages émotionnels autrement : comprendre qu’on ne se sort pas des tourments en les analysant, les ressassant, en essayant de les maitriser ou de les anesthésier. « Mettre tout en oeuvre pour que la vie circule en abondance et que le désespoir ne l’emporte jamais, quitte à s’asséner, dans une infinie douceur, de bons coups de pieds au cul… » (citation)
Particulièrement si on aborde le vieillissement avec appréhensions, projections, regrets, remords, nostalgie, frustrations… dont l’emprise sur notre mental peut être plus ou moins sévère. Pour paraphraser l’auteur, ce livre m’a donné le cran d’inscrire ma vie dans une dynamique, de bâtir une avancée en âge en chair et en os, de cesser de courir après un idéal et de trouver de la joie au coeur des vicissitudes.
Ce qui m’amène au dernier livre pour changer la vie.
3. L’art de vieillir dans la joie de Ezzedine El Mestiri a changé ma vie
Ezzedine El Mestiri est journaliste, auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux modes de vie. Arrivé à la soixantaine, il s’interroge sur la manière de vieillir. Plus léger que les 2 premiers et exclusivement centré sur le vieillissement, ce livre propose un rapide tour d’horizon des enjeux, des témoignages, des conseils et différentes idées pour penser et agir.
Est-ce que vieillir est une bonne nouvelle ?
C’est la question posée, dès la 1ère ligne de l’introduction de ce petit livre, préfacé par Thierry Janssen. 8 courts chapitres sont consacrés à y répondre. En italique, quelques extraits.
1- vieillir n’est pas une maladie. Survol de la situation.
2- un supplément de vie pour agrandir notre maison.Continuer de monter l’escalier de la vie et cultiver ce qui ne vieillit pas : le coeur. La vitalité peut nous aider à dépasser les peurs et à continuer d’aimer, désirer en dépit des épreuves. (Tiens, on dirait Alexandre Jollien…)
3- se libérer de l’inutile pour vivre plus léger. C’est le moment des bilans, des réconciliations et de la simplification vers ce qui est vraiment essentiel et important maintenant.
4- dépêche-toi de t’approcher de tes rêves. Être enfin qui on est, gratter les masques, polir le superflu. Faire ce que l’on aime. Adopter un mode de vie offrant plus de douceur, de plaisir, de simplicité et de partage.
5- le bien être ne diminue pas avec les années. Avoir des habitudes rassure mais il est bon de conserver des ouvertures pour l’imprévisible et l’improbable. S’efforcer de voir la vie du bon côté, à ne pas confondre avec la pensée positive… Préserver la capacité à s’émerveiller et à embellir l’existence quelque soient les épreuves. Prendre aussi le temps de rentrer en contact avec la profondeur de la vie.
6- transmettre le bon et le beau entre les générations. Les bonnes relations avec les proches rendent heureux et en meilleure santé. Il ne s’agit pas de s’obliger mais de permettre à chacun de trouver sa place dans le respect et la reconnaissance des autres.
7- des initiatives solidaires et heureuses. Créer, aider, cohabiter…
8- voilà pourquoi notre monde a besoin de ses anciens. Coup de projecteur sur les cultures qui valorisent la vieillesse, les secrets des centenaires et, pour finir, quelques réflexions sur la mort pour se rappeler de la valeur de cette vie.
Sur ce sujet qui fait partie de l’art de vieillir, je te propose, si tu le souhaites, la lecture de cet article 3 pistes pour se préparer à affronter la maladie et la mort.
Quel changement ce livre peut apporter ?
L’auteur répond Oui à la question. Son livre est une porte d’entrée optimiste pour réfléchir au vieillissement. Il donne des raisons d’espérer en la vieillesse à ceux qui la redoutent. Accepter la chance d’être présent dans le monde… prendre du recul, élargir sa pensée, approfondir son être.
« Peu importe que nous vivions des années trop longues, l’essentiel est de vivre avec joie et sérénité le temps qui nous reste en lui donnant plus de vie » (citation).
Ah ! ce livre m’a rappelé Sénèque, qui n’a pas pris une ride 🙂
Santé, Sagesse et Joie ! Aux changements dans ta vie !
Que souhaiter de mieux pour bien vieillir ? Ces 3 livres ont changé ma vie en m’inspirant à vieillir différemment des idées reçues :
- Garder la responsabilité de ma santé
- Vivre pleinement
- Insuffler de la joie dans l’air de mon temps.
J’espère t’avoir donné envie de lire ces livres et d’autres livres pour faire évoluer ta vie. Ces livres montrent la carte mais on doit quand même cheminer la réalité et surfer sur la vague pour changer vraiment sa vie !
As-tu, toi aussi, un livre pour changer sa vie à partager ? N’hésite pas à le dire en commentaires. A bientôt !
Merci pour ces suggestions ! J’avais adoré lire Thierry Jansen, sa vision de la santé correspond à ce que je fais tous les jours…
Pour les autres, je vais certainement découvrir le temps de terminer mes livres en cours.
Belle journée
Merci Carole, n’hésitez pas à communiquer les titres de vos meilleurs livres en cours. Bonne lecture !
En fait de donner envie ça m’a fait plutôt peur et donné l’impression d’une pression énorme presque une menace étant donné que pour moi ça équivaudrait à une totale reprogrammation de ma personnalité et de ma perception de l’existence et ce des avant la naissance et je pese mes mots ce qui n’est déjà pas simple pour quelqu un qui est à peu sain d’esprit et d’autant plus difficile lorsqu on a une maladie mentale. Changer à ce point c’est trop. Je peux modifier certains traits de caractère mais pas devenir sociable et partageuse à plein temps si ce n’est pas dans ma nature. Et ça ne l’est pas. La plupart des livres de développement personnel m ont laissée plus déprimée angoissée et découragée qu’au début et ce « programme » ne fait pas exception.
Par ailleurs si vieillir n’est pas une maladie le résultat est exactement le même. Etre un malade heureux ou pas c’est idem.
J’ai choisi de m’en foutre car le simple terme de sagesse et tout ce qui va avec me blessera toujours.
Merci de ton commentaire et d’avoir exprimé ton point de vue. J’ai choisi ces 3 livres, surtout celui de Alexandre Jollien car ils ont bien résonné pour moi. Je te rejoins sur le fait que les propositions des livres de développement personnel ne peuvent apporter à tous les lecteurs les moyens de s’accomplir, de s’épanouir et de vivre le mieux possible avec eux-mêmes. Je dirais même que certaines promesses, séductrices et réductrices, édulcorent la réalité de la vie et enferment dans une douce illusion. Mais, parfois ils sèment une graine qui prend. Le chemin reste toujours à faire par soi-même, mais je n’hésite pas à m’alléger le sac après une lecture inspirante. Bien à toi.