Savoir si un site marchand est fiable : 7 conseils et 2 nouveautés
Au moment de faire un achat sur le web, c’est important de savoir si un site marchand est fiable avant de sortir la carte bleue. Il y a encore trop de victimes d’arnaques sur des sites e-commerce frauduleux. Es-tu complètement serein(e) au moment de passer commande sur internet ? Il y a de vraies raisons de se méfier et de se tenir informé.
Des statistiques de 2017 et 2018 du site Vie publique indiquent que 75 % des fraudes sur internet concernent des ventes de produits ou de services (produit non obtenu, produit ou service plus cher, non conformité). Dans la moitié des cas, l’achat évidemment payé n’est jamais livré. Malgré moult réclamations, beaucoup de gens ne sont pas dédommagés. Et pire ! Le rapport mentionne que les sites frauduleux sont bien identifiés par les acheteurs comme des entreprises, dont les deux tiers sont immatriculées en France.
Voici des conseils pour repérer la fiabilité d’un site web. L’appli France Verif est aussi une option qui peut rassurer les acheteurs en ligne. Enfin, fin 2022, un décret gouvernemental a acté que la Direction des fraudes a le droit de faire la publicité des sites pris la main dans le sac.
À lire dans l’article
Qu’est-ce qui aide à avoir confiance dans un site web ?
Internet foisonne tellement de sites d’achat en ligne que de nombreux marchands frauduleux passent par les maille du filet.
Tout bon acheteur sur le web conscient des risques, doit être capable de détecter les pièges et de rechercher les bonnes informations. Dans son numéro de mars 2023, le magazine 60 millions de consommateurs rappelle ces conseils de base :
1. Le https, gardien de la sécurité
Un site sécurisé utilise un protocole permettant » le chiffrement, la sécurité et la confidentialité des données échangées » entre l’ordinateur et le site. L’adresse url du site est précédée de https (comme pour mon blog qui propose cet article : https://vieillirbienvivant.fr/) et non pas http seulement, le S étant le symbole de sécurité.
En cas de doute, il existe un service de Google pour savoir si un site marchant est fiable : https://safebrowsing-google-com (utilisable en français). C’est le cas du site marchand d’oreillers ergonomiques, dont un article d’informations est rédigé dans mon blog.
2. La présence des mentions légales
La loi pour la confiance dans l’économie numérique, en France, impose aux sites d’afficher des mentions légales (site de e-commerce comme blog). Ceci permet, et c’est important, d’identifier le propriétaire du site et, s’il est marchand, son numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés, d’identification à la TVA, adresse postale et adresse mail, etc.
N’hésite pas à faire une recherche sur Whois.com (en anglais) ou Afnic.fr (pour les sites en fr). Whois est une base de données internationale qui recense la fiche d’identité des noms de domaine de tous les sites internet. L’absence du site dans ces bases doit alerter.
3. La mise en forme et l’orthographe
Une page d’accueil au design bâclé, des photos tapissées de petits carrés ou pixels, des images floues, et une orthographe négligée, doivent te faire fuir du site. Pour autant, les fraudeurs sont aussi capables de montrer patte blanche avec des sites impeccables, propres sur eux.
4. Les critiques des internautes
C’est vrai que les avis bien mis en avant dans les sites peuvent être truqués. Mais pour vérifier les arnaques, tape arnaque + nom du site ou de l’entreprise : si les critiques de Google sont affligeantes, il y a forcément un vrai souci avec le site. J’en ai fait l’expérience avec un site de plantes qui ne m’a jamais livrée. La requête « arnaque » a été très édifiante. Dommage, je n’ai pas fait la démarche avant de commander.
5. Les offres raisonnables
À part celles de sites bien identifiés et reconnus de déstockage, les offres à prix bradés sont souvent louches. L’association UFC-Que choisir a dénoncé des pratiques promotionnelles qui dupent les consommateurs en ne respectant pas la loi concernant le prix de référence (le prix de vente réel des 30 derniers jours) pour appliquer la promotion. Se méfier naturellement des promotions trop racoleuses, vendues dans l’urgence. Le risque est que le produit ne soit jamais livré par l’entreprise, ou de supporter des frais complémentaires exorbitants, de type frais de livraisons excessifs ou autres astuces malveillantes.
6. Les conditions générales de vente
On ne va pas se mentir, ces informations sont souvent indigestes mais elles sont bien réglementées et obligatoires en France. Elles sont essentielles concernant les garanties, les modalités de livraison, de remboursement et les conditions de rétractation. Ne pas les négliger lors d’un achat sur un site que tu ne connais pas.
7. La réaction en cas de problème
Si après l’achat, tu ne reçois pas de confirmation de commande et que tu doutes de la fiabilité du site, tu peux engager une procédure de rétrofacturation pour annuler et rembourser la transaction. Signale les arnaques sur les sites du gouvernement Pharos ou signal-conso.gouv.fr et porte plainte en ligne à travers le service Thesee (plateforme de signalement et de dépôt de plainte) pour obtenir le récépissé demandé par la banque et enclencher la procédure de remboursement.
L’appli France Verif aide-t-elle à savoir si un site web est fiable ?
Il est important de savoir que des sites fiables sont clonés pour devenir frauduleux. C’est même une arnaque très courante sur internet. On croit avoir à faire à un site sérieux et on est dans les mains de brigands du web.
L’appli France Verif, une appli privée et non gouvernementale gratuite, permet, grâce à l’intelligence artificielle, de valider non seulement la fiabilité du site mais aussi la justesse des prix proposés.
L’appli se charge très facilement sur ordinateur comme sur mobile. Je préfère signaler que les créateurs ont aussi une visée commerciale : leur site de vérification de sites web agrège un certain de nombre de bons plans encourageant l’achat dans chez des partenaires (apparemment de renommée et de qualité). Malgré cela, les avis des consommateurs sont très positifs.
Qu’est ce que le « name and shame » ou « nommer et mettre la honte » ?
Un décret de décembre 2022 autorise la DGCRF « de dévoiler l’identité d’entreprises responsables de pratiques illicites » et d’accentuer « son action de prévention et d’information ».
Les fautifs sont donc soumis à l’injonction d’adopter dans un délai fixé des mesures correctives pour se mettre en conformité avec la loi.
Une publicité pourra « être effectuée par voie de presse, par voie électronique ou par voie d’affichage ». Sur le site, celle-ci sera apposée en haut de la page consultée et alertera les internautes. Cela devrait être dissuasif ! Éventuellement, les sites litigieux seront assignés en justice. La Ministre déléguée, Olivia Grégoire, souhaite que ces nouveaux pouvoirs puissent être utilisés largement et rapidement par la DGCRF.
Comme plus d’un achat sur 2 est réalisé en ligne, il est impératif que celui-ci soit protégé des arnaques.
Je t’invite à ouvrir l’œil, consulter l’information des sites gouvernementaux, à charger éventuellement l’appli France Verif (en connaissance de cause) et à réagir en cas de fraude. Sur ce blog, ne t’inquiète pas, je n’ai rien à vendre. Et pour ma part, je continue d’acheter en ligne.
Sites ressources :