Être seul à Noël : trouver le moyen de faire face
Être seul à Noël ou seul pour le nouvel an n’est pas si rare. Certains sont seuls et s’en accommodent très bien. D’autres sont allergiques aux rituels imposés et préfèrent être solitaires. A l’opposé, les personnes esseulées appréhendent la perspective éprouvante ou même douloureuse de ces fêtes, qui sont des moments faits pour être ensemble. Cet article propose des pistes pour :
- Se préparer à l’épreuve des fêtes de fin d’année, si on est seul à Noël ou au nouvel an
- Trouver des façons de rendre ces moments de festivités plus agréables
De quelle manière se préparer à être seul à Noël ?
La période de fin d’année est éprouvante pour les personnes qui se sentent seules à Noël ou au nouvel an. Pour elles, en décembre, la magie des sapins, des vitrines décorées, des rues illuminées n’est pas là. Baigner dans l’euphorie des achats de cadeaux ou de volailles provoque des émotions et des sentiments contrastés. Envie, tristesse, nostalgie, injustice, colère, nausée ?
Le bonheur idéalisé du doux Noël familial ou de la joyeuse Saint Sylvestre entre amis ne peut que creuser leur ressenti de solitude. 1 Français sur 5 passe une fin d’année solitaire (davantage chez les plus âgés). Si j’ose dire, malheureusement sur ce sujet, ils ne sont pas seuls.
Le douloureux sentiment de solitude a plusieurs origines : il remonte parfois à l’enfance et pourrait être aussi de nature biologique, selon la recherche. S’ajoutent les évènements de la vie, comme des situations de deuil, de maladie ou de rupture, qui créent ou amplifient le ressenti de solitude durant la période de fin d’année.
Comprendre ses émotions et ses pensées
Être seul et ressentir la solitude n’est pas équivalent. Ce que l’on ressent et pense risque d’ influencer comment on vit. C’est pourquoi changer d’idée sur la façon dont pourraient se passer les fêtes est bénéfique. Il est parfois difficile de le faire car les émotions comme les pensées n’obéissent pas au doigt et à l’oeil. Il n’y a aucune honte ou culpabilité à avoir si on n’y parvient pas.
Essayer de visualiser comment serait une fin d’année où l’on ne se sentirait pas seul à Noël ou au premier de l’an ouvre l’imagination vers une autre perspective. La recherche a montré que le cerveau réagit de la même façon à une situation réelle ou imaginaire. La menace d’être happé, grignoté par des sentiments pénibles de tristesse et de désarroi à cause de ces moments festifs peut être atténuée. Par ailleurs, le fait d’être seul pour les fêtes ne veut pas dire qu’on ne compte pour personne et que c’est définitif.
Prévoir son programme à l’avance
En se concentrant sur une vision plus confiante, on est capable d’organiser le programme de ces journées et soirées. S’occuper physiquement et psychiquement est important : en prévoyant par avance, on évite de se confronter à l’incertitude et au vide. On se protège d’une poussée de déprime et de comportements toxiques au réconfort éphémère. Anticiper aide à se projeter dans une suite de moment plus agréables (presque) attendus et vécus avec plaisir. Le problème de la solitude ne va pas s’envoler mais son ressenti sera plus léger. Et l’expérience plus positive de se sentir moins seul à Noël ou à la St Sylvestre s’imprimera dans le mental.
Confier sa solitude
On peut ressentir de la pudeur à avouer que l’on est seul pour les fêtes. Cela se comprend. Si on peut le partager avec une ou deux personnes de confiance, on ne devrait pas hésiter. On fait le pari de recevoir en retour une invitation. Il se peut évidemment que cela n’arrive pas. Alors, ces personnes étaient-elles si proches qu’elles n’ont rien entendu ?
Si on déprime…
La solitude n’est pas synonyme de déprime. Mais si celle-ci pointe son nez : craquer vaut mieux que se miner sournoisement. Pleurer, crier, écrire, se défouler aident à purger le coup de blues et à prendre de la distance.
Les personnes qui vivent un deuil durant les fêtes pourraient être fortement affectées. Penser à soi n’est pas trahir la personne perdue et on peut aussi l’associer en esprit. Choisir de changer les coutumes d’avant peut aussi faciliter ce moment douloureux. Il est moins facile de se remémorer le disparu. En même temps, c’est une manière de sacraliser les traditions qu’on partageait de son vivant.
Si on se sent mal, appeler un proche, un ami ou une ligne téléphonique contre la solitude. On peut joindre Solitud’écoute, une plateforme dédiée aux plus de 50 ans ou Croix Rouge Écoute. Beaucoup d’addictions surviennent à cause de l’incapacité profonde à se sentir seul.
Concrètement que faire pour se sentir moins seul à Noël ou au nouvel an ?
Faire l’effort de lister toutes ses envies comme si on avait une baguette magique est bénéfique. Il est nécessaire de se débarrasser des défaitistes ‘à quoi bon ?’ ‘cela ne va rien changer’. Et agir pour les concrétiser autant que possible. Certaines choses sont faciles et ne dépendent que de soi. D’autres reposent sur les autres et poussent à sortir de sa coquille. Il faut surtout être heureux de les faire.
Jalonner ses journées et ses soirées de petites réjouissances
- Se faire plaisir et s’offrir une part de buche, des chocolats, un petit cadeau, se cuisiner un repas de fêtes, aller voir un spectacle,
- Se distraire en visitant un nouvel endroit, s’aérer le corps et l’esprit dans la nature,
- Penser à soi en pratiquant ses activités préférées,
- Noyer son tourment dans une forme de transcendance en assistant, par conviction ou curiosité, à un office religieux
Faire du bénévolat le soir de Noël
De nombreuses associations recherchent des bénévoles pour participer à des repas collectifs, comme l’association Fondation de France. Il est aussi possible de prêter main forte aux réveillons solidaires organisés par les municipalités. En osant aider les autres, on se sent utile et apprécié. On peut ainsi apaiser sa solitude et lui donner un sens. Un « mal » pour un « bien » dit le dicton.
Réveillonner avec des inconnus au Nouvel An
Sur des sites de sorties et de loisirs, comme On Va Sortir ou AmieZ, ou dans les groupes des réseaux sociaux, certains membres organisent des réveillons privés. Tout le monde peut participer, dans la limite des places offertes. Chacun apporte de bonnes choses à partager et aide au service si nécessaire. C’est une option à oser en vérifiant toutefois que l’organisateur de la soirée est sérieux. Sans s’alarmer outre mesure…
Faire la fête avec un grand nombre de personnes, des paillettes et des cotillons, aide à se vider la tête de la solitude. Rien à expliquer, simplement profiter de l’ambiance et des festivités. En revanche, d’autres apprécieront se retrouver autour d’un repas plus intime. En effet, les invités peuvent faire connaissance et partager s’ils le désirent leur situation, voire leur état d’âme, sans toutefois casser l’ambiance. Surtout, ils ont plus de chances de s’enrichir de ces nouveaux contacts qui viendront peut-être briser leur solitude.
Passer un réveillon en voyage organisé
Si on a les moyens, il est agréable de faire un escapade durant la période des fêtes. Découverte et ambiance festive au programme. Le mérite de cette option est de placer le voyage au centre des préoccupations. La question de la solitude est relayée au second plan.
Célébrer les fêtes en ligne
On peut proposer aux amis de réseaux sociaux ou aux proches éloignés de se souhaiter de bonnes fêtes en ligne. Un rendez-vous est fixé sur une plateforme numérique. Les participants passent une tête virtuelle pour partager un moment de convivialité atténuant le sentiment d’être seul. Et les amateurs de jeux en ligne peuvent aussi trouver des équipiers pour une partie.
Sur les réseaux sociaux, ce n’est pas le moment de défiler les images d’autres personnes plus heureuses et épanouies que soi. Le sentiment de solitude reprendrait le dessus.
Penser les fêtes autrement
Pour ma part, je suis beaucoup plus détachée des festivités et de leurs excès purement commerciaux. Je ressens moins de besoin et de plaisir à ces retrouvailles annuelles imposées. Je peux envisager d’être seule en fin d’année et de retrouver mes proches à un tout autre moment. Le modèle de la magie de Noël ou du nouvel an festif est trop façonné par la culture et le commerce à mon goût, ce qui le détourne du son sens premier. Je pense à d’autres façons de vivre la fin d’année et à d’autres moments pour retrouver les miens. Temps de spiritualité ? Moment d’introspection et de projection dans l’avenir ? Recentrage intérieur qui peut profiter d’un peu de… solitude, non dénué de plaisir (lire le commentaire de Georges ! )
Je n’espère pas apporter une réponse clé en main à cette douloureuse question. Seulement que cet article puisse donner un coup de pouce pour vivre les fêtes autrement que dans la solitude. N’hésite pas à témoigner.
Quelques lectures complémentaires pour cohabiter avec le sentiment de solitude et à propos des sites de loisirs et des réseaux de rencontres amicales.
Cet article, écrit durant la pandémie, ne mentionne pas les recommandations de prudence que chacun est libre d’interpréter.
bonjour Anne , c’est moi georges !!
je suis toujours célibataire endurcit et toujours seul , pour ne pas changer ,
comme on ne change pas une équipe qui gagne , voilà comment je me suis habitué à voir venir les fètes de fin d’années , depuis quelques temps ;
là , c’est une coincidence , je viens de finir ma décoration de noèl cet aprèm . ma mère était très passionnée par ses décorations de noèl alors , je fais un village de noèl chaque année en pensant très fort à elle . ensuite , je vais me mettre un plat en tète , que je cuisinerai le soir de noèl ; ce sera surement bon , comme les autres fois , y a pas de raison !!
pour les cadeaux de noèl ; depuis que je suis en age de travailler , en 1976 , je me paye un truc pour mon anniversaire et pour noèl tous les ans .
l’année dernière , je me suis payé une chaine hifi ; mes CD étaient dans le grenier depuis que j’avais emménagé ici à la campagne . je suis donc allé les chercher et je les ai mis dans un petit meuble , dans ma salle à manger et ma chaine hifi , est dessus depuis noèl dernier !!
là , cette année , je vais me payer un maxi scooter ; l’été dernier , un matin , j’ai voulu prendre ma voiture et elle n’a pas voulu démarrer ;
comme je vis seul , j’étais comme un con pendant plusieurs jours . pour ne plus qu’une telle chose m’arrive , je vais profiter des fètes qui arrivent , pour m’acheter un 2ème véhicule .
alors voilà , je serai peut ètre seul encore , pendant les fètes , mais il y aura de la couleur avec les décorations de noèl que j’ai faites cet après midi et je regarderai les documentations de ce cadeau que je me prendrai au printemps prochain ce qui ajoutera de la couleur supplémentaire à ces fètes de fin d’années !! voilà !! il y a deux ans , je me suis payé un ordinateur !!
c’est comme ça depuis que je travaille ; je n’attends pas après les autres pour me payer mon noèl !!
j’ai toujours su ètre avec les autres , ce que je suis avec moi ; j’ai toujours su offrir aussi !! mais je ne laisserai jamais ma solitude gacher tous ces moments que je considère très sacrés pour moi comme les fètes de fin d’années !! autrefois , chez mes parents , les fètes de fin d’années étaient synonyme de gaité et de bonheur ; je me dois de mettre ma solitude de coté et penser qu’il y a plus malheureux que moi je pense !!
voilà , je suis bien seul , c’est vrai mais bon , je pense ne pas passer les pires fètes de fin d’année !! y a pire que moi je pense !!
bonnes fètes à vous tous !!
Vos commentaires concernant la solitude à Noël sont déconcertants.
En premier lieu vous omettez une chose essentielle qu’ est le besoin de rencontrer ses proches et Noël reste souvent un des rares moment de rencontre rare et précieux que le monde d’aujourd’hui peut nous offrir.
En second lieu vous ne parlez pas de la covid ce qui est alarmant car vous proposez de sortir avec des « inconnus » pour faire la fête.
enfin votre amalgame entre la solitude et la déprime est une vue de l’esprit sans fondement qui n’est que la votre.
Vous écrivez que vous êtes beaucoup plus détachée des festivités et de leurs excès , vous mélangez fête et excès voilà une notion personnelle de la fête qui peut faire croire qu’à Noël on fait forcément des excès.
Vous oubliez l’essentiel l’amour des autres.
Noël
Bonjour Noël, J’ai lu votre commentaire et je vous en remercie. Le principe d’un blog est de partager un point de vue personnel subjectif. C’est pourquoi, dans la page auteure, j’ai indiqué que mes articles pourraient faire réagir positivement comme négativement. Merci d’avoir apporté votre sensibilité et votre expérience. Les commentaires des articles font réfléchir, élargissent ou nuancent le propos de l’auteur. Ils sont précieux. J’ai pris en compte le vôtre. Anne
Merci Georges pour votre expérience. Elle fait tellement de bien à lire. Sans nostalgie triste, de la joie et de l’optimisme. Vous êtes un vrai influenceur 🙂 Joyeuses fêtes. Anne