Le concombre en cuisine : vite, un imprévu dans l’assiette

Le concombre ne fait pas de mal à un chat. Tu ne me crois pas ? Change de regard sur les cucurbitacées et ose enfin cuisiner le concombre.Tu n’es pas à l’abri d’y prendre goût !

Faire tout un plat des petits imprévus.

Concombre bannière 1

As-tu vu cette vidéo sur les réseaux sociaux où un chat était terrifié par un concombre ? Cette entrée en matière est vraie. Les chats sont curieux des nouveautés et ont naturellement peur de l’inconnu. Quel rapport as-tu avec ce légume et sais-tu comment cuisiner le concombre ? Parce que cela peut servir si des concombres s’invitent à l’improviste.

Imagine que tu en reçois 3, cadeau d’un potager voisin. Ils sont bio et certainement craquants. La récolte est abondante, on te dit. Tu n’as rien contre pardi ! Mais à petite dose.  Tu n’aimes pas jeter et tu te demandes si ces concombres épineux, un peu râblés peuvent se cuisiner…

Une occasion pour changer tes habitudes ? Comme cette histoire m’est arrivée, je vais te raconter le résultat d’une expérience culinaire un peu inattendue.

Testé pour vous, rien que des concombres.

Cuisiner 1 concombre ça va mais 3 c’est comment ?

Cuisiner au feeling. Avant de voir comment transformer une activité banale en un petit moment de créativité bien vivante (attitude à cultiver, comme le concombre), revue de ses qualités nutritionnelles.

Concombres 1
Le cadeau du pote âgé comme dirait Olivier.

Quels sont les bienfaits du concombre cuisiné ?

Un légume sain pour la santé, potentiellement préventif.  Il est rempli d’eau à 96%, 14 calories aux 100 grammes, diurétique et dépuratif. De plus, il purifie l’organisme ;  en favorisant l’élimination des toxines et des déchets organiques, il donne un coup de pouce aux reins.

Mais sa composition n’apporte pas grand chose en macronutriments (protéines, lipides, glucides, sucres….), en vitamines, minéraux et oligoéléments par rapport aux autres légumes.

En revanche, des propriétés hydratantes et adoucissantes pour la peau. De mémoire, il purifie les peaux grasses et j’ai passé l’âge. Il ravive les teints ternes et serait un redoutable anti-cerne. Laissons-lui le bénéfice du doute, à défaut d’essayer.

Un article américain, consacré au métabolisme cellulaire (réactions chimiques au sein d’un être vivant) atteste que le concombre aurait des propriétés anti-âge. Seulement prouvé sur des souris. Suffisant pour embarquer le concombre dans l’aventure du bien vieillir.

Donc, pas de raisons nutritives pour le bouder. Maintenant, sera t-il bon et gourmand ? A voir en 3 coups de cuillère à pot.

1. Suivre mon inspiration plutôt que Marmiton.

Envie de faire par moi-même plutôt que de chercher une recette sur internet.

  • Filer au marché pour se détendre et s’inspirer avant ce défi « concombrant » (expression craquante de Mathilde, une conteuse). 1ère étape, explorer l’étal d’herbes aromatiques :  humer les bouquets, qu’est ce qui irait bien avec ces concombres ? « De la menthe ? »  Ah oui, c’est plutôt le concombre à la crème à la ciboulette. « Du basilic ? »  Bof bof.  « De l’estragon ? » en option.
  • Transformer ces légumes en expérience, créer avec ce qu’on a sous la main. Intéressant. Ne pas s’inquiéter d’une erreur de goût. Cela ne sera pas pire que des tomates poussées en serre et hors sol.
herbes du marché
L’étal du marché.

2. Comment cuisiner le concombre, un appel aux sensations.

  • D’abord, se concentrer et ressentir son côté tactile. Il pique, un peu comme un jeune figuier de barbarie. Commencer par éplucher sa peau épaisse. En effet,  ils ne sont pas parfaits, ceux-là, pas la peau lisse, bien formatés. Il y en a même un en tire-bouchon. De couleur blanchâtre, il exhale un parfum frais et vert, de tiges et d’herbe fraichement coupées. Surprise, farci de graines à une extrémité. On voit bien que Monsanto l’a oublié, tant mieux. Pour le cuire, au hasard,  le couper en petits morceaux. Tendre et doux, il est un peu fade. Le coeur bat la chamade: va t-il fondre à la cuisson comme les champignons ?  Le faire dégorger une petite demie-heure avant de le passer à la casserole.
  • Puis, mettre à chauffer de l’huile d’olive. Vont-ils faire faire bon ménage ? La saveur de l’huile d’olive rassure dans ce moment d’audace et de sortie de la zone de confort. Quand elle est chaude, rajouter le concombre.

3. Rentrer en méditation. Enfin presque et pas longtemps.

  • Hop, émincer une gousse d’ail. L’huile crépite et embaume. Il faut relever ce plat. Se faire confiance. Parce qu’à un certain âge, on a des bases en cuisine quand même et on ne se lance pas dans le homard Thermidor. Remuer, les yeux éperdus dans la poêle. Loin de fondre, le concombre dore joliment. Se laisser aller, atteindre un état quasi méditatif  jusqu’au moment où … on flaire le roussi, pas encore le brûlé. Houlala Action ! Vite la lance à incendie d’un demi petit verre d’eau et sur la lancée, attraper une barquette de tomates cerises. Avec le jus qu’elles vont donner, tranquille pour un moment. Replonger dans la pleine conscience !
  • C’est l’instant où on va changer de fusil d’épaule,  en avisant le pot de thym frais, sur le bord de la fenêtre. Le lisser à rebours pour faire glisser les petites feuilles dans la poêle. Le temps que les tomates cuisent à leur tour et c’est prêt. Avec du riz,  un plat végétarien vraiment original. On peut être très fièr-e de soi.
concombres poêlés 1
Il mitonne.

Dégustation et digestion du concombre cuisiné.

Le concombre est délicieux et cela change. La prochaine fois imaginer un accompagnement de poisson blanc et un rajout d’olives noires pour relever le goût et la vue.

Quel plaisir, quand,  face à l’imprévu, à court d’idées, on fait jaillir une sorte de créativité joyeuse pour une cuisine inédite de cucurbitacées. 

En effet, créer est beaucoup plus que faire. Faire seulement est efficace mais moins intense.  Alors que créer permet de renouer avec le plaisir de jouer, dans la légèreté.

Pas besoin d’être artiste. Seulement se mettre dans l’esprit de l’artiste pour passer de faire à créer. Alors, en résumé :

  • passer en mode curiosité 
  • explorer chez soi et chez les autres
  • ressentir tous les sens en éveil (et même sentir le brûlé)
  • laisser décanter
  • se faire confiance
  • rêvasser même
  • réaliser

C’est tout. Pas de sel, juste un peu de poivre. Au final, cuisiner le concombre donne même un sentiment d’accomplissement.

Être un peu créatif dans la vie de tous les jours aide à s’adapter à la nouveauté et à surmonter les difficultés, les contraintes et les défis de l’existence en laissant venir des solutions.

Fais-tu appel à tes capacités inventives en cuisine de temps en temps ou tout le temps ? Si tu as envie de raconter ta dernière fois, ouvre la boite à commentaires.

A bientôt !

Des ressources pour compléter ta recette.

Un article bien nommé du Journal des Femmes ‘tout sur le concombre’

Une recette que j’adore, cela m’arrive aussi même si j’ai tendance à sortir des clous, de l’Académie du goût : le gaspacho de concombre à la menthe.

Découvre qui déteste le concombre dans la cuisine. Inattendu, un tel effet !

A défaut d’en cuisiner, le concombre en parfumerie et 2 eaux de toilette au concombre, pour hommes. Le mien n’est pas trop fan d’en manger, alors…

Après cet article un peu décalé, je te propose de lire comment apprendre à faire le clown qui n’est pas à prendre au 1er degré !

Et une petite recette pour la route d’infusion fraîche aux épluchures de concombre : dans un litre d’eau, ajouter les pelures de concombre bio lavées et quelques brins de menthe ou de rondelles de citron. Mettre 2 heures à infuser au réfrigérateur.

2 réponses

  1. Josée dit :

    Je mange du concombre à tous les jours. Il fait partie de mon plateau de crudités au quotidien. Jamais de sel, juste du poivre.
    J’adore le marier avec tomates cerises, bocconcini et basilic avec un peu d’huile d’olive.
    Je l’utilise également dans ma sauce tzaziki.
    Comme tu peux voir, le concombre est bien présent dans ma cuisine. Et dans mon jardin l’été venu. 😉

  2. anne zavan dit :

    Merci de ton petit mot Josée. Les bocconcini sont des pâtes ? Comme je suis normande, j’adore le concombre en salade avec de la crème à la place de l’huile. Mon mari en fait pousser tous les ans dans le jardin ; leur petit défaut c’est qu’ils sont plein de pépins. Ce n’est pas bien grave, je préfère quand ils sont bio et craquants ce qui est moins le cas en supermarchés – pas toujours hyper frais. Bonne semaine !

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