L’appréhension de vieillir : possible de moins s’emballer ?

Comment appelle t-on la peur de vieillir ? La Gérascophobie. Gérasco faut bien puisque c’est inéluctable ? Pour chasser l’appréhension de l’âge et garder son élan : faire sauter 3 bouchons qui compriment la joie de vivre.  Anticiper le vieillissement avec anxiété empoisonne l’existence et empêche d’être disponible aux situations réelles de la vie.

Peur de vieillir bannière

La peur de vieillir nous rend la vie dure.

As-tu peur de vieillir sans raison tangible ? Si tu réponds oui, je ne serai pas surprise. C’est le cas de la majorité des Français de -65 ans interrogés par l’Institut Ipsos en 2019 et c’est bien compréhensible. Dans les ateliers que j’animais auprès des gens de mon âge, cette appréhension est palpable, parfois aussi excessive, irrationnelle.

Si tu commences à te voir vieillir, en te regardant, en le ressentant et en le pensant, cela peut secouer. Facile de se prendre un petit ou gros coup de vieux. Risque d’être sonné ou sur la défensive. Il y a de quoi mais on est tous différents. Chacun sa propre histoire et ses cartes personnelles en mains. La phobie de vieillir peut entrainer résistance et colère. Si elle déclenche une crise de panique, elle peut masquer la peur de mourir.

Comment ne pas, ou moins, s’emballer ?

Je pense qu’on a tôt fait de sur-généraliser les épreuves de l’âge. On finit par se savonner la vitalité. Permets-moi de te donner mon opinion : on se rajoute soi-même une sérieuse pénalité face au vieillissement.

Dans cet article je souhaite aborder cette appréhension de vieillir et attirer ton attention sur 3 ennemis de la vitalité.

  • Les messages sociétaux qui nous plombent
  • Les carences en optimisme qui nous affaiblissent
  • Les films anxieux qu’on se passe en boucle

Je mets aussi un lien vers un article où je partage ma réflexion sur la maladie et la mort. Il existe des professionnels et des thérapies pour t’aider si ton angoisse de mourir est trop profonde.

Et en préambule, un rappel rapide de quelques notions qui balisent le chemin de l’avancée en âge, pour s’éviter des raccourcis malheureux et prendre du recul.

Après cette prise conscience, j’ai fait un réel pas en avant. Ce n’est pas que ma peur de vieillir a disparu définitivement. Je me sens plus outillée pour lui répondre quand elle frappe à ma porte. J’espère que ce partage aura un effet bénéfique pour toi.

Canva Getting Old Metaphor Aging Ageing Banana in Mirror Concept
Garder la banane !

Les bases de cette longue histoire.

Vieillir, c’est vivre. Certains vieillissent plus vite que d’autres et pas ceux auxquels on pense. Les enfants sont les plus rapides. Une maladie génétique, rare heureusement, provoque même un dramatique vieillissement accéléré. Même si cela fait flipper, tout le monde vieillit. En définitive, n’est-ce pas aussi banal qu’extraordinaire ?

Le vieillissement est dynamique. C’est un processus continu et progressif. Les gériatres ou les épidémiologistes, qui étudient la dégradation de la santé, parlent « de sénescence ou ralentissement de l’activité vitale chez les sujets âgés ». Mais les philosophes, les sociologues ou les psy de toutes disciplines y voient le développement de nouvelles capacités, l’accès à de nouvelles opportunités et même une transformation psychique vers l’intériorité, bref, un nouveau soi à découvrir. N‘est-ce pas une bonne nouvelle que ces perspectives de nouveauté quand on parle de vieillir ?

La conscience du vieillissement jaillit des représentations culturelles, du regard des autres et de l’auto-observation. Devenir « vieux/ senior » fabrique une identité qui rendrait incompatible avec l’âge dit « adulte ». Parce que, après, on n’est plus adulte, sans blague ? La barrière des âges est vraiment pénible car vieillir est un voyage. Cette identité qui nous met aujourd’hui à l’écart  (et demain, au rencard ?) a le don de m’énerver, franchement, pas toi ?

Pour le vin ou même le fromage, vieillir c’est bien. Je vais faire de la provoc : et pour les humains ?  Un billet de 100 euros plissé, chiffonné, ridé perd t-il de sa valeur ? 

Canva Picture presenting aging process 2
Vieillir, c’est vivre.

Bien Vieillir, le modèle. Notre culture occidentale considère que vieillir, est donc plutôt moche. En réponse, la réaction dominante est de vouloir bien vieillir et de se rassurer avec un modèle de vieillissement actif et réussi de la personne moyenne. Repoussant le déclin physique, psychique et social, l’objectif est de se préserver de la perte d’autonomie, fléau personnel, social et économique.

Sauf que : un modèle fixe un standard et peut faire douter sur la possibilité de l’atteindre. S’ajoute une représentation bipolarisée de ceux qui font bien, valorisés, et de ceux qui font mal, stigmatisés. Puisque vieillir est un processus, comment est-ce qu’on peut le figer dans une norme à atteindre et considérer que tout le monde va vieillir pareil  ?

En revanche, ne confondons pas la fin et les moyens. Ce n’est pas une raison pour se priver de connaitre les recommandations de prévention.

La vieillesse est la toute dernière période du vieillissement, de la fin de vie. On a le temps de voir venir. Elle ne survient pas seulement à cause de pathologies, invalidités, dépendance. Elle arrive aussi lorsqu’on sombre dans une immense mélancolie, un découragement, un sentiment d’inutilité de l’existence, qui gèlent le goût de vivre. Comment est-ce que l’âge de la retraite peut encore être associé à la définition sociale de l’entrée dans la vieillesse ? Il y a un quart de siècle de distance et plein de choses à vivre.

Pour faire face au vieillissement, je propose de faire sauter 3 bouchons. Certains plus facilement que d’autres.

Canva Champagne cork popping
Faire péter les obstacles

Déboucher la sinistrose

1. Se déprendre des messages sociétaux négatifs qui conditionnent.

« Le cerveau est une bande velcro pour la négativité et une surface en téflon pour la positivité ».

Claudine Badey Rodriguez, psychologue clinicienne, consultante, écrivain et conférencière, autrice de nombreux ouvrages sur le vieillissement, en bas de l’article, cite cette phrase. Elle permet de saisir comment s’incruste cette peur de vieillir.

Même si les imaginaires commencent à bouger grâce aux baby boomers célèbres, la société, c’est-à-dire toi, moi, nous, livre encore un portrait assez désespérant du vieillissement, rempli de clichés, de stéréotypes réducteurs et d’injonctions alarmistes.  Au choix, le naufrage du Titanic ou une performance titanesque ! Il doit bien y avoir un juste milieu mais c’est sûr que c’est plus ordinaire.

Rebecca Swift, directrice de création à la banque d’images Getty, reconnait « que les Seniors ne sont pas photographiés de manière aussi riche et variée que les personnes plus jeunes ce qui renforce les stéréotypes négatifs. »

Ces clichés et idées toutes faites peuvent devenir des croyances, dures comme fer : que la vie est derrière nous, qu’il n’y a que du mauvais à attendre ou qu’on doit lutter et faire des efforts sans relâche pour rester autonome.

Le filtre de nos croyances conditionne nos attitudes et nos comportements et celles-ci impactent notre santé et vitalité. Comme inconsciemment, on cherche à valider ses croyances, on a du mal à les changer.

2. Visualiser positivement son vieillissement

Ces exemples devraient t’éclairer sur l’effet nocif de certains messages.

  • 1. Rachael Stone, chercheuse à l’université de New York, a demandé à un groupe de Seniors de monter un escalier et elle les a observés. Quelques temps après, elle leur a suggéré de lire un article, écrit par elle, expliquant que vieillir amoindrit la facilité à monter les marches et entraine les chutes. Elle leur a demandé à nouveau de monter l’escalier pour les observer. Qu’a-t-elle constaté ? Et bien, que la façon de monter l’escalier de ces Seniors actifs s’était nettement dégradée en vitesse, en précision et en équilibre.
  • 2. Un groupe de chercheurs Londoniens a observé que les personnes de 50 ans et + prennent de moins en moins en compte des messages de prévention pourtant utiles et appropriés, s’ils sont présentés de manière trop alarmiste. Le message tellement négatif  les dérange et les conduit à justifier rationnellement qu’elles ne sont pas concernées par le problème. 

Dans les 2 cas, la manière dont on parle des Seniors (exemple 1) et la manière dont on leur parle (exemple 2) influence malencontreusement leurs comportements. Ils en perdent leurs moyens ou ils ne profitent pas d’informations utiles.

  • 3. Les chercheurs de Yale ont également remarqué que des Seniors en pleine forme, exposés à des gens plus âgés présentant des troubles de la mémoire, sont assaillis de doutes sur leurs propres capacités, résultant un déclin similaire de leur propre mémoire. J’ai envie d’oublier tant j’en frémis.

Faire sauter ce premier bouchon permet qu’une petite cloche sonne si on croise des images ou des messages de ce type, en conscience de leurs effets. Ni obéir, ni fuir. Ne pas se laisser duper.

En synthèse : porter volontairement son attention à des images ou des informations extérieures gratifiantes et positives accroît la confiance, essentielle pour surmonter l’anxiété de vieillir.

Le 2ème bouchon peut prendre un peu plus de temps mais un jeu et des recherches m’ont bien aidée.

Une option radicale : vieillir en aimant ou du moins acceptant la personne âgée que l’on deviendra.

Je me suis amusée avec un jeu sur Facebook qui m’a représentée vieillie. Il s’agit pas de l’application Face App, popularisée par les réseaux sociaux, qui permet de se rajeunir ou de se vieillir à l’aide de filtres. Non, c’est juste une bonne blague.

J’aimerais que ce soit une prédiction auto-réalisatrice. Je me verrais vieillir, bien dans ma peau, espiègle, vive et malicieuse, comme ma grand-mère paternelle.

Anne vieillie

Se projeter dans son vieillissement n’est pas du masochisme. 3 études vont dans le même sens :

  • Becca Levy, épidémiologiste à l’Université de Yale, a démontré que les personnes ayant une représentation positive de l’âge vieillissent mieux : la probabilité qu’elles adoptent des comportements de prévention-santé augmente.
  • La chercheuse de Harvard Lewina Lee relève que les personnes les plus optimistes ont, en moyenne, une espérance de vie de 11 à 15 % plus longue et 50 à 70 % plus de chances d’atteindre 85 ans que les groupes les moins optimistes. Ces résultats ne varient pas malgré l’avancée en âge ou les maladies chroniques… Cependant l’explication n’est pas clairement identifiée. Les recherches suggèrent que les optimistes sont en mesure de se remettre plus efficacement des difficultés et des moments de stress. Par ailleurs ces personnes ont tout simplement tendance à avoir des habitudes de vie plus saines. A noter que l’optimisme s’entraine comme un muscle ! Je le fais et j’en reparlerai.
  • Enfin, une recherche incroyable, effectuée par des chercheurs du Kentucky dans un groupe de 180 religieuses catholiques, suivies depuis l’âge de 22 ans en moyenne, jusqu’à leur décès entre 75 et 95 ans. Plus ces religieuses ont évoqué dans leur journal des aspects positifs de leur existence, plus leur longévité a augmenté (alors qu’elles espèrent une meilleure vie après leur mort)

En synthèse, plus on peut se projeter positivement dans son vieillissement, plus grande est la chance qu’il se passe mieux.

3. Dégommer les peurs de vieillir

L’anxiété de vieillir est sensible. C’est le 3ème bouchon, le plus irrationnel. Il nourrit beaucoup le précédent. L’institut d’études Ipsos a interrogé les Français de 16/64 ans en 2018 pour savoir s’ils ont envie de vieillir.

  • 19 % ont déclaré qu’ils en avaient l’envie. 23ème score sur 30 pays.
  • 20 % pensent rester en forme et en bonne santé. 29ème score sur 30 pays.

Et en effet, 65 % d’entre nous ont peur de mal vieillir. Les peurs, dans l’ordre, sont manquer d’argent, perdre en mobilité, avoir des pannes de mémoire, être limité dans ses actions, manquer de lien social et être malade… La peste et le choléra, quoi.

Ces angoisses ne sont pas infondées, de telles situations existent, mais leur représentation est démesurée. Parce que dans une situation menaçante, le cerveau se raconte des histoires qui vont embarquer son auteur et le conditionner. Les psychologues parlent alors d’impuissance apprise.

plan A plan B
Faire des choix

Se risquer à vieillir, c’est oser un pari.

D’un côté, une vie sécurisée et prévisible serait à mourir d’ennui. Un comble ! De l’autre, trop de peurs pourrait paralyser et empêcher de vivre. Un 2ème comble.

Je parie que cela vaut le coup d’être vieux, parce que les vieux ont la vie en eux. Ma fameuse grand-mère aurait rigolé :  «mais c’est écrit dessus, comme le Port Salut ! »

La peur n’est pas négative puisqu’elle alerte que quelque chose ne va pas et qu’il faut être vigilant. Si elle devient envahissante et chronique et notre unique grille de lecture, c’est très embêtant.

En synthèse :  Les peurs de vieillir sont souvent pires que le vieillissement lui-même, selon les personnes âgées. On se tourmente en se faisant des idées par avance.

Et si j’ai toujours peur de vieillir ?

Une piste pour se motiver.

Afin d’éviter le triple piège dont je viens de parler, se familiariser et s’investir dans son vieillissement aide à évacuer la frousse. Une motivation interne est plus efficace qu’une motivation dictée par l’extérieur. Si en plus, elle vise à obtenir une bonne chose, elle peut être plus puissante que s’il s’agit d’éviter un risque. Tu peux y réfléchir.

Quand je commence à gamberger, je me stimule avec cette pensée à propos du temps qui passe : reconnaitre la chance de pouvoir le vivre pleinement et la tristesse de m’en priver à cause de la peur. Et je m’investis concrètement à mettre de la vitalité dans mon mode de vie.

Ce n’est pas un secret, vieillir est aussi une question de motivation.

Quelle est la tienne ? Raconte en commentaires !

Bon courage

Des ressources tire-bouchons

Vu le sujet, il n’y a assurément pas de trucs et d’astuces.

Je ne mentionne pas les sources des études que j’ai citées pour ne pas t’encombrer. Mais toutes sont accessibles en anglais dans les sites des universités. Je suis étonnée que presque toutes ces études soient anglo-saxonnes.

Ici les livres de Claudine Badey Rodriguez que je te recommande : J’ai décidé de bien vieillir / Plus belle ma vie après 50 ans.

Pour aller plus loin, je t’invite aussi à réfléchir à ton penchant pour vieillir. Il ne s’agit pas d’un test de profil psychologique qui figerait une personnalité mais d’une aide, tirée de mes lectures, pour réfléchir et éventuellement corriger le tir 🙂

Cet article comment préparer sa vieillesse te propose des pistes.

une femme Senior souriante et détendue

22 réponses

  1. anne zavan dit :

    Une correspondante se demande dans la rubrique contact « comment voir la vieillesse de manière joyeuse et positive avec des personnes âgées ayant alzheimer, ne pouvant plus marcher, malades, en souffrance physique, seules, isolées, ayant perdu les gens qu’elles aimaient, etc.  »
    Je suis très sensible à ce commentaire car je l’entends souvent et c’est dans ce contexte que j’ai écrit l’article.
    Bien sûr que la situation décrite existe et est très dure. En même temps, elle n’est pas majoritaire, heureusement. Elle génère forcément beaucoup d’émotions qui s’accrochent dans le corps et le mental.
    Je souhaite rappeler qu’il y a d’autres situations plus positives et que le réalisme ne devrait pas nous confiner dans des idées noires.  Mais ceci demande, c’est vrai, un effort.
    Se brancher volontairement sur des images et des pensées plus stimulantes. Au fur et à mesure, on parvient progressivement à diluer les idées noires dans les idées plus enjouées et à mieux vivre l’avancée en âge. Je pense aussi que discuter avec d’autres personnes aide aussi beaucoup à relativiser. Ce n’est pas magique. C’est une démarche pour conserver de l’optimisme dont on observe les effets positifs.

  2. 28 ans et déjà la peur de vieillir… mes peurs peuvent me fatiguer parfois :/

  3. Carole dit :

    Bonjour,
    Je découvre votre blog et j’aime le ton. Cela me fait penser à la ménopause, ce truc dont on n’ose presque pas prononcer le nom en public de peur que ce soit contagieux. Et puis surtout cette peur qu’elle suscite chez les femmes qui s’en approchent… Et si on se penche sur la vision des différentes sociétés de cette planète, on s’apercevrait que dans bien des cas, la ménopause (et le vieillissement) est vue comme un palier vers la sagesse et comme un atout pour la société toute entière !
    Merci pour cet article bien intéressant.

  4. anne zavan dit :

    Merci Carole pour votre remarque que je partage totalement. La ménopause est clairement en prise directe avec la peur de vieillir. A ce sujet, je me permets de vous conseiller le compte insta d’une amie un peu plus jeune que moi « ménopause stories ». Elle s’attelle à dédramatiser la ménopause. J’ai vu votre site et je trouve formidable d’aborder franchement ces sujets si essentiels et encore tabous de la vie des femmes. Bonne continuation dans votre démarche.

  5. anne zavan dit :

    Je comprends tout à fait. Pour ma part, en réfléchissant à mes peurs, en les passant à la moulinette, je peux arriver à prendre de la distance aussi. Bon courage pour en faire un trampoline et rebondir. Bonne continuation

  6. gros marie dit :

    Bonjour,
    je n’ai jamais voulu vieillir , mes amies de jeunesse m’appelaient mémé 26, (rapport à mon âge) mes amies avaient 20 ans et je me sentais déjà vieille, mais je ne m’entends pas avec les plus vieux , je n’ai pas fait une fixette non plus, maintenant à 62 ans, j’ai vraiment peur, car j’ai accompagné ma mère jusqu’à sa fin, et je dois dire que c’était très dur, elle si dynamique, n’était plus qu’une poupée ce chiffon, elle regardait dans le vide, et je me mettais à sa place, ça fait
    un an qu’elle est partie, et je n’arrive pas à oublier, j’ai essayé les spys, l’hypnose, et je me demande surtout, est ce qu’elle voyait ou pensait la même chose que moi, ou bien ne se rendait pas compte, personne peut savoir, c’est ce qui me fait peur. comment avancer dans ce cas. en plus je suis dans un âge invisible, on ne nous regarde plus, je me fais insulter de vieille par des jeunes de quartier, c’est très dur. Je pense même à déménager pour aller dans un endroit ou le vieux sont reconnus et pas repoussés. même en lisant vos articles, je n’arrive pas à imaginer quelque chose de bien, il faudrait que les idées changent, j’ai eu a faire à beaucoup de médecins, d’hôpitaux, les soins palliatifs, il y a toujours une indifférence de la personne, on soigne le bien être de la personne en fin de vie, mais on se soucie pas de son mental, tant que ça ne changeras pas, j’aurais peur.

  7. anne zavan dit :

    Bonjour (Marie ?). Merci d’avoir laissé ton message que j’ai lu avec beaucoup de considération. J’imagine comment ta peur de vieillir, renforcée par l’accompagnement de ta mère, est profonde. Dans mon article, j’ai résumé les raisons les plus fréquentes de la difficulté de vieillir: comme tu le mentionnes très bien, l’imaginaire négatif de la société mais aussi nos propres croyances alarmistes concernant notre vieillissement et les questions anxieuses et sans réponse sur le vécu de la vieillesse. Tu parles de l’importance du mental et je suis totalement d’accord avec toi. Mais le mental dépend surtout de chacun. Sans donner de conseils, voilà comment je gère : le temps mis à me focaliser sur le passé qui ne reviendra plus ou sur l’avenir qui n’existe pas encore m’est apparu du temps gâché, qui ne sert à rien si ce n’est à se martyriser et à se saboter. J’ai compris que les pensées sont plus violentes que la réalité et la peur de vieillir est pire que le vieillissement (ce que disent les personnes très âgées). J’évite de m’isoler surtout et, quand j’ai la possibilité, je partage mes interrogations et mes émotions avec d’autres personnes pour avoir leur propre ressenti. Cela fait du bien de ne pas me sentir seule d’abord, ensuite, je peux nuancer et alléger mon « poids intérieur ». Enfin, en m’investissant dans une activité, je me mets dans une dynamique positive, je suis moins envahie par mes pensées et mes émotions et elles deviennent plus vivables. Je prends du recul et je pense que mon subconscient enregistre et ajuste mon état d’esprit petit à petit. Rien n’est parfait, rien n’est évident, mais c’est pour moi la seule façon de mieux vivre avec les épreuves de la vie.
    Je te souhaite du courage et de trouver de la sérénité.

  8. Danaide dit :

    Hello,
    Je suis navrée mais il y a de quoi avoir peur et ce à plus d’un titre. C’est encore pire lorsqu’on est sur le fil du seuil de pauvreté (ce qui est mon cas) ou en dessous, pire avec une maladie ou un handicap physique ou psy.
    Indépendamment de ça, j’avais lu quelque part que la vieillesse est la revanche des moches. C’est faux. Quand tout fout le camp il reste quelque chose de l’ossature d’origine, quelqun qui a un corps et un visage symétrique un front bombe des cheveux et sourcils fournis qui a tendance à rester mince et a de quoi s’entretenir présentera toujours mieux que quelqun qui a le crane plat le cheveu rare les yeux enfoncés le menton fuyant ou en galoche un gros nez et/ou une charpente osseuse grossiere. Laid on est laid on reste et les beaux resteront toujours plus beaux que les laids. Simple constat à propos de dignité personnelle loin de toute considération de séduction qui n’a plus rien à faire là d’ailleurs. Certaines en robe longue (plus question d’exhiber ses chairs) seront élégante d’autres dans la même robe auront l’air de mamies dondon condamnées à être toujours gentilles. C’est profondément injuste et révoltant.
    Et ce n’est que l’aspect visuel. Inutile de se leurrer la vieillesse c’est de la merde.
    Et les gens dans cet état ne sont même pas pour autant respectés en compensation.
    Sans doute y a til des plaisirs mais on peut les vivre à n’importe quel âge et c’est plus facile dans un logement agréable et avec les moyens de pratiquer des activités et se consacrer à ses centres d’intérêt. Il est vrai que certains s’en sortent mieux. Mais ils n’ont pas tous une passion un appart à soi de l’argent une sante normale et des proches. Jeune on a toujours de la marge pour s’en sortir et même si on ne s’en sort jamais on ne le sait pas encore.
    Les conseils restent des lieux communs
    Si on s’en sort malgré ce handicap qu’est un corps qui meurt en détail aux yeux de tous, on trouve soi même la solution et elle n’est pas transmissible.

  9. Danaides dit :

    La méno… truc est une saleté, il y a de quoi avoir peur la aussi quand sans s’en être pour autant souciee on constate qu’on a bel et bien (façon de dire) grossi et epaissi alors quon etait mince voire maigre, quon traine une depression incurable depuis le debut de cette merde, que le teint blanc et rose a vire au jaune, quon subit des bajoues de rombiere quon perd ses cheveux au point de songer sérieusement à se raser la tête qu’on a deux fois plus de caries avec une hygiène dentaire normale que le bonnet A est devenu un 95B de graisse gélatineuse et informe qui nous fait un thorax de mémère digne d’une caricature, etc… on ne subit pas forcément tout ça de cette manière mais il faut savoir que oui ça arrive et rien ne permet dd prédire qu’on sera relativement épargnée. Le nier est porter des lunettes roses. Et même si on peut en rire et qu’on n’y pense pas en permanence, c’est moche, tres moche. Et très difficile de faire le deuil d une vie normale.
    Ça ne m aurait pas sauvée perso de la regarder en face, on m’a refuse le traitement.
    Alors même si on peut lâcher sa vie d’avant et vivre au jour le jour en ne voyant pas plus loin que rester en santé ou plus bas que des centres d’intérêt artistiques scientifiques ou philosophiques, ou quon se marre bien par moments ça n’en reste pas moins la fin direction vie au rabais à démarrer à la main et qu’on ne peut transformer qu’à peine. Mourir à soi même et se voir vieillir est un sale truc une vraie tragédie comique la malédiction de la vie.
    Point.

  10. anne zavan dit :

    Bonjour, merci pour votre partage. J’apprécie beaucoup la sincérité de votre message. Le sujet du vieillissement est très personnel, nous avons notre histoire et nos propres cartes en mains. Je vous comprends quand vous dites que les conseils sont des lieux communs. Chacun doit faire son expérience. Dans ce blog, je partage la mienne. Je n’ai ni la vérité ni le désir de convaincre ; seulement porter une voix énergisante. J’essaie de tenir mon choix de comprendre d’une part et de chercher le soleil derrière les nuages d’autre part. Je crois que c’est le moteur de ma vie. Je vous remercie encore de m’avoir lue et enrichie de vos réflexions. Bien à vous. Anne.

  11. Nina dit :

    Chere madame, je veux bien vous laisser le bénéfice du doute et votre article est pertinent. C’est l’idée de se projeter vieille qui me pose problème. Je n’ai jamais eu de modèle positif de la vieillesse, c’était assez cauchemardesque ou bien trop éloigné de ma propre personnalité et de mes goûts. Il m’arrive pourtant d imaginer la vieille que j’aurais été dans des conditions matérielles meilleures et avec une vie moins marquée par les dépressions les difficultés matérielles et les troubles mentaux et l’image n’est pas déplaisante j’obtiens une intellectuelle excentrique croisée avec une délicate créature genre vieille dame anglaise (j’aime bien les vieilles dames anglaises elles ont un chic que les autres n’ont pas un truc à part à la fois sympa et à l’abri du ridicule). Mais selon toute vraisemblance ma condition sociale me vaudra l hospice, je connais déjà isolement et privations, je m’y fais car je n’ai jamais été sociable et au plus ou moins connu tout au long de ma vie un certain rejet et mépris dus à mes épisodes dépressifs et là qualité et donc niveau de vie qui en a découle. Alors non je ne veux pas déjà me familiariser avec la vieille pauvre que je serai (déjà chanceuse si elle a toujours un endroit où habiter) je préfère vivre au jour le jour et passer sous un bus 🙂
    Toutefois j applique les précautions de santé, ne pouvant me permettre de trébucher avec un loyer à payer et toutes mes responsabilités. Mais pour le reste je fais comme je l’entends. Votre vieillesse joyeuse c’est pout les riches ou les gens branches famille et pleins de cousins, ou les surdoués du lien social :p

  12. Nina dit :

    Mais c’est sympa de partager votre point de vue et ressenti et essayer de nous communiquer de l’enthousiasme. D’une manière ou d’une autre, ça aide à continuer à se respecter soi même 🙂

  13. anne zavan dit :

    Merci Nina pour votre commentaire, je le comprends. Dans mon article, je voulais parler aux personnes qui ont peur de vieillir sans raison tangible, à cause des représentations sociales, des idées reçues et des suppositions qu’elles font. Je pense qu’elles peuvent se gâcher la vie inutilement. Et j’admets que mon propos peut-être inaudible pour les personnes qui ont un vécu difficile, comme l’isolement et la précarité. Si j’invite à se projeter positivement dans sa vieillesse c’est pour mieux revivre dans présent. Je vous rejoins complètement sur ce point. Je me permets de vous dire que j’ai senti et apprécié un souffle d’humour dans la profondeur de votre message, peut-être comme on dit l’impolitesse du désespoir et un certain art d’exister. Plein de courage.

  14. anne zavan dit :

    Merci, je suis très touchée.

  15. JeeBen dit :

    Bonjour à vous. Ce que j’aime dans votre témoignage ce sont les paradoxes qui s’en dégagent. J’y lis une lucidité qui me plaît bien, lucidité que tempère une autodérision qui s’exprime par un style, un phrasé, une écriture qui à mon sens (j’allais dire selon mon expérience, quitte à passer pour un vieux schnock!) traduit une sacrée bonne nature. Je crois que vous êtes une personne de caractère, je n’ai pas une once de psychologie mais j’ai l’habitude de lire, j’aime lire, j’aime ce qui passe au travers d’une écriture, et sacré nom d’un chien ! j’ai aimé vous lire, Danaides. Parce que ce que vous vivez, en partie je le connais. Je n’ai plus que mon physique et ma gueule encore présentables et ce que je déplore dans le monde merveilleux des seniors, c’est qu’il est terriblement codifié. Malheur à qui n’est ni marié ni parent ni proprio, malheur à qui a (plus ou moins) décidé de vivre autrement et qui, le temps passant, a vu s’éloigner les chemins balisés en leur préférant les chemins de terre. C’est une cigale vieillissante qui finit ces quelques mots, Danaides, en se permettant de vous prodiguer un conseil de connaisseur : vous avez pour vous quelque chose que je trouve très cool, qui ne vous sauvera pas la mise mais qui pourra vous servir à l’occasion. C’est l’écriture, c’est le style, c’est un phrasé percutant, c’est savoir oser dire avec vos mots, des vrais, qui vont droit au but. Vous ne faites décidément partie de ces gens qui sont morts de leur vivant. Et il y en a à tout âge.

  16. JeeBee dit :

    Bonjour. C’est à la faveur d’une insomnie que je découvre votre blog. Ma recherche Google portait sur la peur de vieillir qui, comme tout un chacun, me tourmente. En tant qu’homme, oui, car il n’y a pas que les femmes. Les hommes en parlent peut-être moins, ou voient la chose comme une fatalité, je ne sais pas.

    J’ai 61 ans et je vois le vide se faire autour de moi. Non que je me sois mis à sentir le pâté, ce n’est pas ça, c’est que du fait d’un processus naturel et des aléas de l’existence, ceux qui étaient mes aînés et mes pairs sont partis, parents, collatéraux, amis, anciennes maîtresses, connaissances dont je dirais qu’elles ont été un temps mes compagnons d’armes, sachant qu’on avait traversé ensemble des épisodes de jeunesse peut-être pas guerriers, car j’ai du respect pour nos amis militaires, mais pas faciles à vivre et qui laissent des cicatrices profondes. Je ne m’étendrai pas plus à ce propos.

    L’image que j’ai de mon avancée dans le siècle est celle d’un type qui laisse derrière soi les dernières lueurs d’une de ces localités composées de mobil-homes qui s’attardent en lisière des déserts de l’Ouest américain. Je me vois fouler seul une piste caillouteuse vers l’infini d’un territoire sauvage.
    C’est un peu une aventure, l’épopée ultime et l’image a du sens à mes yeux, parce qu’elle consiste à avancer sans se retourner sur le passé, travers que j’observe souvent chez mes contemporains, dont certains habitent leur passé, leur enfance, leur adolescence, leur vie étudiante, les femmes qu’ils ont connues, les jobs qu’ils ont exercés, ils écoutent des disques, des chansons vieux d’un demi-siècle et plus. C’était tellement mieux que ce qu’on fait maintenant, affirment-ils, décriant les créations actuelles parce qu’ils ne les comprennent pas. Pour info, les vieux des années quarante qualifiaient le jazz de « musique de singes », ceux des années cinquante voyaient en le rock un signe de décadence, ceux des années soixante-dix jugeaient la disco de mauvais goût et l’associaient au son de « batteries de cuisine », etc. Rien de neuf donc, et il en sera de même au siècle prochain. La nature humaine connaît des constantes et les conflits générationnels en font partie.

    Je reviens à l’idée d’une marche solitaire dans le désert.
    Dans le désert, tu t’arrêtes, tu es mort. A cause des crotales, des coyotes, des coups de chaleurs. C’est l’engourdissement que connaît quiconque s’enlise dans la résistance à la loi universelle du mouvement. Le bestiaire du désert, c’est la déprime et la solitude qui frappent quiconque s’arrête.

    Et on en vient là à ce qui me fait profondément ch…r dans ce que j’ai pu expérimenter du monde merveilleux des seniors, au sein d’une assos’ que j’avais rejointe pour faire de la rando, et que j’ai vite quittée. Leur univers est codifié selon les schémas en vigueur dans la presse dédiée au Troisième Age option boomers. Tu es ni mari ni père ni proprio, tu ne fais pas de moto, tu n’as pas de camping-car, tu ne prends pas tes vacances aux antipodes, ne joues pas à la pétanque, à la belote, ne fréquentes pas les thés dansants et pire, tu ne sais pas danser et plus grave encore, tu n’as pas la télé et le revendiques comme une liberté ? Et en plus, tu vivotes avec à peine un millier d’euros par mois ?
    Te voilà hérétique, cathare post-moderne voué aux gémonies. Haro sur les vieux garçons restés libertaires !
    La cerise sur le gâteau, c’est quand ils ont eu à constater que je ne buvais vraiment que de l’eau. Jamais d’alcool. Surtout pas d’apéros ni de vin.
    Là, je n’étais plus bon à jeter aux chiens. J’en fus fort aise.

    Voilà à quoi je veux en venir. Foin des schémas et des idées reçues. Tous les vioques ne sont pas grands parents, tous ne sont pas des boomers qui ont mis du blé à gauche durant les Trente prétendues glorieuses, on va voir dans les années à venir de plus en plus de vieux tirer le mois seuls dans des cagnas minimalistes aux loyers surévalués, et qui ne croiseront un docteur que dans le couloir de la morgue. Il vaut mieux s’y préparer et aller au front la fleur au fusil. Par là, je dirais qu’il ne faut pas se laisser abattre, laisser de côté les aigris, fuir les pisse-vinaigre, tracer sa route à la machette quand elle est noyée sous la végétation. Ne pas s’arrêter, jamais, pour se lamenter sur son propre sort. Si là où tu vis c’est mort pour toi, que tu en as épuisé les ressources et que tu es seul.e, largue le superflu, rassemble les papiers nécessaires, trouve-toi un toit moins cher que ce que tu laisses à ton thénardier là où tu es, et tente l’aventure de l’ailleurs. J’avais un pote du genre bohème qui a changé de région à 82 balais bien sonnés. Il en a vécu quatre de mieux en galante compagnie. Une rencontre sur le tard reste possible et le gars était du genre fauche, au physique pas précisément glamour. Tout est possible tant que tu y crois et que tu laisses le passé au placard.

  17. anne zavan dit :

    Merci, JeeBee, pour votre message de résistance à la conformité et de vitalité, j’espère que beaucoup de personnes vont vous lire. Bien à vous

  18. Sirout dit :

    Il y a une difference entre la phobie de vieillir à 50 ou même 60 ans et à 75 ans où la diminution des perspectives de vie sociale et surtout affectives ( en particulier pour les femmes qui voient leurs compagnons partir vers des femmes plus jeunes , combien d’exemples autour de nous !) rend la vie decourageante et insipide

  19. Siroux dit :

    Il y a une difference entre la phobie de vieillir à 50 ou même 60 ans et à 75 ans où la diminution des perspectives de vie sociale et surtout affectives ( en particulier pour les femmes qui voient leurs compagnons partir vers des femmes plus jeunes , combien d’exemples autour de nous !) rend la vie decourageante et insipide

  20. anne zavan dit :

    Bien sûr, je comprends votre témoignage. Dans mon article, je voulais sensibiliser les personnes qui ont peur de vieillir sans raison tangible personnelle qu’elles se savonnent un peu la planche, si je peux le dire ainsi. Mais se retrouver seule parce que son conjoint va vivre avec une femme plus jeune doit être une épreuve. Je vous souhaite sincèrement de rebondir et de retrouver de la joie de vivre. Peut-être que des amies vous soutiennent dans ce moment difficile et vous apportent leur énergie ? Bien à vous.

  21. Desantis dit :

    Bonjour,

    Vous avez quel âge ? Moins de 50 ? Ou alors vous avez une forme que les séniors ne possèdent pas tous ….

    Je vous souhaite d’avoir la forme, de ne pas être malade, de ne pas perdre celles et ceux qui ont traversés votre vie.

    Vieillir est la pire des choses.
    Tous le monde se cache derrière l’expérience, les merveilleuses rides, les sublimes cheveux blancs. La belle affaire !
    Je serais curieux de voir comment tous ces guignols se voient le soir, à poil devant leur miroir.

    Comparé l’humain au vin ou au fromage … Voilà, voilà ….
    En même temps, quand je vois les générations toutes confondues de dégénérées qu’internet produit, je ne suis plus étonné de rien !

    Gréco disait « on devrait mourir à 20 ans, tous le reste est du temps perdu »
    Sans aller à me foutre sous le train, cette époque et cet âge est quand-même à dégeuler …

    Aller, bonne vieillesse !!! (Et surtout, bon courage ….)

  22. anne zavan dit :

    Bonjour, non je n’ai pas moins de 50 ans, j’ai dépassé cet âge depuis un long moment et je suis en plein dedans avec tout ce qui va avec. Je fais l’expérience de ce que vieillir veut dire et les pertes aussi (j’accompagne ma maman de 95 ans actuellement). A un moment, je me suis demandé si je voulais vieillir et j’ai décidé que oui. La vie n’est pas un cadeau (jamais je ne dis que la vie est belle) mais j’ai choisi de l’accepter, sinon j’aurais sauté. C’est mon avis personnel et je comprends parfaitement que vieillir soit un sujet si sensible et clivant. Je ne compare pas l’humain au vin et au fromage, ceci dit, je les aime bien tous les 2. Je veux dire que je trouve injuste de dénigrer la vieillesse pour les humains alors que pour le vin et le fromage c’est une idée acceptable. Mais si vous lisez ma réponse, je respecte ce que vous avez écrit. Bon courage à vous également, nous sommes tous dans le même bateau et chacun vogue comme il peut. Bien à vous.

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